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Jeune femme condamnée à 6 ans pour avoir tué "Godzilla"

Le Tribunal fédéral a rejeté le recours de la jeune femme et confirmé sa condamnation à 6 ans de prison pour le meurtre de son ami en 2012 à Zurich (archives). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
Le Tribunal fédéral a rejeté le recours de la jeune femme et confirmé sa condamnation à 6 ans de prison pour le meurtre de son ami en 2012 à Zurich (archives). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON


Publié le 22.11.2019


Le Tribunal fédéral confirme la peine de 6 ans prononcée contre une Zurichoise âgée aujourd'hui de 38 ans. En novembre 2012, la femme avait abattu de cinq coups de feu son compagnon, un adepte de sports de combat surnommé "Godzilla".

En juin 2018, la Cour suprême du canton de Zurich avait reconnu cette monitrice de fitness coupable de meurtre. La peine privative de liberté avait été assortie d'une peine pécuniaire de 80 jours-amendes à 30 francs avec sursis. En outre, la condamnée devait payer une indemnité de 10'000 francs à la mère du défunt.

La Zurichoise a attaqué ce verdict devant le Tribunal fédéral et demandé que la cause soit renvoyée à la Cour suprême. Cette dernière s'est déjà penchée deux fois sur l'affaire puisqu'en avril 2016 elle avait cassé la condamnation à 5 ans de prison pour meurtre par excès de légitime défense prononcée par le Tribunal d'arrondissement de Zurich.

Légitime défense

La Cour suprême avait alors estimé que la femme était dans un état d'excitation tel que l'excès de légitime défense était excusable. Mais en octobre 2017, le Tribunal fédéral a cassé ce verdict de clémence sur appel du Ministère public.

Dans le présent recours, la monitrice soutenait que l'excès excusable de légitime défense aurait dû être à nouveau retenu par la justice zurichoise. Mais le Tribunal fédéral n'a pas suivi l'argument.

Il a estimé que la femme, qui pratiquait le tir depuis plusieurs années, avait l'habitude des armes et de leur maniement. Elle avait tiré cinq coups de feu au total alors que les deux premiers avaient atteint des organes essentiels et que son ami s'était effondré au troisième.

La recourante avait pris son pistolet en prévision d'une discussion difficile avec son ami, un amateur de sports de combat catégorie poids lourds. Ce Brésilien l'avait déjà menacée et battue par le passé. Lorsque la rencontre avait dégénéré, la femme avait sorti son arme et effectué un mouvement de charge. Le sportif ne s'était pas laissé impressionner et avait continué à s'approcher. La monitrice avait alors tiré à cinq reprises. (arrêt 6B_971/2019 du 7 novembre 2019)

ats

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