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Juger les ex-présidents mexicains: participation très faible

Le référendum convoqué par le président mexicain Andrés Manuel López Obrador portait sur l'opportunité d'enquêter et de poursuivre en justice ses prédécesseurs pour corruption (archives). © KEYSTONE/EPA/Luis Torres
Le référendum convoqué par le président mexicain Andrés Manuel López Obrador portait sur l'opportunité d'enquêter et de poursuivre en justice ses prédécesseurs pour corruption (archives). © KEYSTONE/EPA/Luis Torres


Publié le 02.08.2021


Le référendum convoqué dimanche au Mexique par le président Andrés Manuel López Obrador sur l'opportunité d'enquêter et de poursuivre en justice ses prédécesseurs pour corruption présumée a connu une très faible participation. Le quorum requis n'a pas été atteint.

La participation se situe entre 7,07% et 7,74% des quelque 93,6 millions d'électeurs, très loin des 40% nécessaires pour que le scrutin ait des effets légaux, a annoncé l'institut national électoral (INE). Le "oui" a obtenu entre 89,36% et 96,28% et le "non" entre 1,38% et 1,58%, selon l'estimation présentée par le président de l'INE.

Les résultats définitifs seront connus lundi et "transmis à la cour suprême pour qu'elle en détermine les effets légaux", a-t-il précisé.

Andrés Manuel López Obrador avait soutenu que cette consultation publique renforcerait la démocratie participative au Mexique. Mais ses détracteurs n'y ont vu qu'un coup politique. Les anciens présidents mexicains pouvant être jugés comme n'importe quel autre citoyen, les critiques ont affirmé que le référendum était inutile.

"Un cirque politique"

Le scrutin visait potentiellement Carlos Salinas (1988-1994), Ernesto Zedillo (1994-2000), Vicente Fox (2000-2006), Felipe Calderón (2006-2012) et Enrique Peña Nieto (2012-2018).

"Attendre les résultats d'une consultation, c'est faire de la justice un cirque politique", avait estimé José Miguel Vivanco, directeur régional de Human Rights Watch, basé à New York, avant l'annonce de la première estimation par l'INE.

Bien que le scrutin soit une idée du chef de l'Etat, le premier président de gauche du pays avait exclu de voter lui-même, car il ne voulait pas que le "conservatisme corrompu et hypocrite" l'accuse de vindicte.

ats, afp

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