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Kambundji en bronze devant Thompson, double championne olympique

Mujinga Kambundji (à g.) file vers le bronze. © KEYSTONE/AP/ALASTAIR GRANT
Mujinga Kambundji (à g.) file vers le bronze. © KEYSTONE/AP/ALASTAIR GRANT


Publié le 02.03.2018


Mujinga Kambundji a décroché la médaille de bronze du 60 m aux Mondiaux en salle de Birmingham. Un exploit pour la Bernoise, qui a battu notamment la double championne olympique Elaine Thompson.

Le dernier podium suisse à des Mondiaux indoor datait de 2001, avec le bronze d'André Bucher sur 800 m à Lisbonne.

Kambundji a fusé en 7''05. Elle disputait sa première finale planétaire. Quelle maestria! L'or est revenu à l'Ivoirienne Murielle Ahouré en 6''97, l'argent à sa compatriote Marie-Josée Ta'lou en 7''05, le même temps que Kambundji, devancée pour 5 millièmes.

La Bernoise a réalisé une performance extraordinaire. Elle devance des athlètes comme la double championne olympique de Rio (100 et 200 m) Elaine Thompson (JAM), la double championne du monde du 200 m Dafné Schippers (NED) ou encore la Trinidadienne Michelle-Lee Ayhe, respectivement 4e, 5e et 6e.

Cette médaille survient à un moment assez inattendu. Mujinga Kambundji venait de tout chambouler dans sa vie d'athlète. En octobre, après deux saisons de stagnation, elle se séparait de son entraîneur de longue date, le Germano-Kirghize Valerij Bauer, pour collaborer avec le Néerlandais Henk Kraaijenhof, l'ex-coach de Merlene Ottey. Mais son travail avec le Hollandais aura duré à peine quelques semaines. Incompatibilité et problèmes organisationnels!

A 25 ans, la Bernoise se disait alors qu'elle était assez grande pour prendre son destin en main. Se fiant davantage à son instinct, écoutant son corps, elle est devenue son propre coach dès le mois de décembre, tout en se rapprochant à nouveau de l'entraîneur de ses débuts, Jacques Cordey, qui a assuré un regard extérieur ces dernières semaines, sur le plan technique notamment. Et pour la condition physique, Kambundji s'est remise à travailler avec Adrian Rothenbühler.

Fini donc les aller-retour entre Berne et Mannheim (où résidait Valerij Bauer), la Bernoise avait à nouveau davantage de temps à disposition pour elle et ses proches. Plus sereine, elle remettait de l'ordre dans sa technique aussi, parvenant à assembler ses qualités de base, dans la mise en action, et ses aptitudes dans la phase d'accélération. Bingo!

ats

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