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Karine Keller-Sutter veut une politique de renvoi commune

Pour la ministre de la justice Karin Keller-Sutter, il faut une politique de renvoi commune pour les requérants déboutés (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Pour la ministre de la justice Karin Keller-Sutter, il faut une politique de renvoi commune pour les requérants déboutés (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER


Publié le 01.11.2021


L'Europe doit empêcher l'immigration illégale dans l'espace Schengen, estime la ministre de la justice Karin Keller-Sutter. Pour elle, il ne peut y avoir de libre circulation en Europe si la protection de la frontière extérieure de l'UE ne fonctionne pas.

L'Europe doit agir de façon coordonnée contre la migration secondaire, indique Mme Keller-Sutter dans une interview publiée lundi dans la NZZ. Elle souligne par exemple que seuls 2% des migrants qui arrivent en Bosnie y déposent une demande d'asile. La Grèce sert également de point de transit pour de nombreuses personnes.

La migration secondaire est devenue un test pour l'ensemble du système d'asile européen, relève la conseillère fédérale, qui estime qu'une politique de renvoi commune est nécessaire. Si les réfugiés peuvent choisir dans quel pays ils veulent vivre, c'est le début de la fin du système de Dublin, souligne Mme Keller-Sutter, qui a participé fin octobre à des discussions sur la migration en Bosnie et en Grèce.

En Suisse, la procédure d'asile accélérée a fait ses preuves, estime la ministre. Depuis qu'elle a pris la tête du Département de la justice il y a trois ans, presque tous les cas relevant de l'ancien droit ont été traités. Il n'en reste que 130. Avant, il y en avait plus de 11'000, indique-t-elle.

Pour la ministre, le fait que le dirigeant bélarusse Alexandere Loukachenko fasse délibérément venir des réfugiés et des migrants à la frontière est une tentative de déstabilisation. Le Belarus utilise des gens comme des armes, c'est répréhensible, dénonce-t-elle en ajoutant que l'Europe doit être beaucoup plus ferme envers M. Lukashenko. Des situations comme en Pologne ou en Lituanie doivent en revanche être résolues politiquement, non seulement à Minsk mais aussi à Moscou, précise la conseillère fédérale.

ats

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