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Kerry "regrette" l'absence des Etats-Unis dans la lutte

"Il nous reste 9 ans afin d'éviter les pires conséquences du changement climatique", a déclaré John Kerry. © KEYSTONE/AP/CAROLYN KASTER
"Il nous reste 9 ans afin d'éviter les pires conséquences du changement climatique", a déclaré John Kerry. © KEYSTONE/AP/CAROLYN KASTER


Publié le 25.01.2021


Le nouvel émissaire américain pour le climat, John Kerry, a déclaré lundi qu'il regrette l'absence de son pays dans la lutte contre le changement climatique sous la présidence Donald Trump. Il s'exprimait lors d'un sommet en ligne avec d'autres dirigeants du monde.

Le représentant spécial du président Joe Biden a exhorté les États-Unis à faire davantage d'efforts afin de rendre les populations plus résistantes aux effets du changement climatique, ce qui est l'un des objectifs affichés de cette réunion organisée par les Pays-Bas.

La chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Boris Johnson se sont également engagé à soutenir cette cause, dans des déclarations vidéo au cours du sommet en ligne sur l'adaptation climatique.

Neuf ans pour éviter la catastrophe

"Il y a trois ans, les scientifiques nous ont donné un avertissement assez sévère. Ils ont affirmé que nous avions 12 ans afin d'éviter les pires conséquences du changement climatique", a déclaré John Kerry dans sa déclaration vidéo. "Il nous reste désormais neuf ans et je regrette que mon pays ait été absent pendant trois de ces années", a-t-il dit.

Sous Donald Trump, les États-Unis se sont retirés de l'accord de Paris sur le climat. L'un des premiers pas de Joe Biden depuis son investiture le 20 janvier a été au contraire de le rejoindre.

"Priorité absolue"

"Le président Biden a fait de la lutte contre le changement climatique une priorité absolue de son administration. Nous avons maintenant un président, Dieu merci, qui gouverne, dit la vérité et est attentif à cette question", a déclaré l'ancien chef de la diplomatie américaine John Kerry.

"Nous sommes donc fiers d'être de retour, nous sommes de retour, je veux que vous le sachiez, avec humilité, en raison de notre absence au cours de ces quatre dernières années, et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour la compenser".

Réduire la vulnérabilité des pays

Ce sommet est le premier à se concentrer sur les effets du changement climatique, selon les organisateurs. Les précédents étaient principalement consacrés à la lutte contre les causes du phénomène, notamment les émissions.

Il s'agit notamment de réduire la vulnérabilité des pays face à l'élévation du niveau de la mer, aux conditions météorologiques extrêmes et aux pénuries alimentaires.

Coalition d'action

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé le lancement d'une coalition d'action pour l'adaptation, en partenariat avec l'Égypte, le Bangladesh, le Malawi, les Pays-Bas, Sainte-Lucie et les Nations unies. "Il est indéniable que le changement climatique est déjà à nos portes et dévaste déjà des vies et des économies", a déclaré Boris Johnson.

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron ont tous les deux convenu de la nécessité de promouvoir l'adaptation aux effets du climat. Ils ont évoqué les montants que les gouvernements allemand et français s'étaient engagées à débloquer sur cette question.

Pas plus de 1,5 degré

John Kerry a cependant averti que la "meilleure adaptation" est de faire davantage afin de maintenir l'élévation de la température de la planète à 1,5 degrés Celsius.

Une augmentation de 3,7 à 4,5 degrés Celsius, le scénario si rien n'est entrepris pour lutter contre les émissions, créerait des "conditions fondamentalement invivables" pour tous, sauf dans les endroits les plus riches de la planète, a ajouté John Kerry.

La réunion, au cours de laquelle seront également présents l'actuel secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, doit déboucher sur un "programme d'action d'adaptation" aux effets du changement climatique.

Le sommet organisé par les Pays-Bas, se tient presque entièrement en ligne en raison de la pandémie de coronavirus.

ats, afp

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