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Khashoggi: d'éventuelles sanctions américaines pas tout de suite

Mike Pompeo a rappelé jeudi que Washington et Ryad entretiennent d'importantes relations stratégiques (archives). © KEYSTONE/AP/ANDREW HARNIK
Mike Pompeo a rappelé jeudi que Washington et Ryad entretiennent d'importantes relations stratégiques (archives). © KEYSTONE/AP/ANDREW HARNIK


Publié le 02.11.2018


Le secrétaire d'Etat américain a estimé jeudi qu'il faudrait encore "quelques semaines" avant que les États-Unis disposent de preuves suffisantes pour pouvoir sanctionner les responsables de l'assassinat de Jamal Khashoggi. Le journaliste a été tué le 2 octobre.

"Nous continuons de comprendre la teneur des faits. Nous sommes en train d'examiner la mise en place de sanctions contre les personnes que nous avons été en mesure d'identifier à ce jour, qui ont participé à ce meurtre", a expliqué Mike Pompeo sur la radio KMOX.

Mais "cela va nous prendre probablement une poignée de semaines supplémentaires avant que nous ayons assez d'éléments pour réellement mettre ces sanctions en oeuvre, mais je pense que nous serons en mesure d'y arriver", a-t-il ajouté.

Trump minimise

Depuis le scandale provoqué par la disparition du journaliste le 2 octobre dernier au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, les Etats-Unis ont révoqué les visas d'entrée sur le territoire américain de 21 ressortissants saoudiens.

Le président américain Donald Trump, dont le gendre Jared Kushner est réputé très proche du prince héritier saoudien Mohamed ben Salman, a donné à plusieurs reprises depuis le début de cette affaire le sentiment de minimiser la responsabilité de l'Arabie saoudite. Il a dit ne pas vouloir compromettre les investissements aux Etats-Unis et les achats d'armes américaines.

Tout en soulignant que les Etats-Unis ne toléraient pas l'assassinat de Jamal Khashoggi, Mike Pompeo a rappelé jeudi que Washington et Ryad entretenaient d'importantes relations stratégiques. "Nous voulons nous assurer que ces liens demeurent intacts", a-t-il dit.

Le parquet turc a dévoilé mercredi les circonstances du meurtre de M. Khashoggi, tué par "strangulation" dès son entrée au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, avant que son corps ne soit démembré sur place.

ats, afp, reu

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