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Kim ravive les "liens historiques" avec Moscou

Alerte Info © Keystone
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Avant d'entamer leur sommet, le président Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ont échangé une poignée de main. © Keystone/AP/Alexander Zemlianichenko
Avant d'entamer leur sommet, le président Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ont échangé une poignée de main. © Keystone/AP/Alexander Zemlianichenko
La Russie veut désormais s'impliquer davantage dans la question de la Péninsule coréenne. © KEYSTONE/EPA SPUTNIK POOL/ALEXEI NIKOLSKY / SPUTNIK / KREMLIN POOL
La Russie veut désormais s'impliquer davantage dans la question de la Péninsule coréenne. © KEYSTONE/EPA SPUTNIK POOL/ALEXEI NIKOLSKY / SPUTNIK  / KREMLIN POOL
Premier sommet entre le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. © Keystone/AP/Alexander Zemlianichenko
Premier sommet entre le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. © Keystone/AP/Alexander Zemlianichenko


Publié le 25.04.2019


En pleine impasse diplomatique avec Washington sur le nucléaire, Kim Jong Un s'est employé jeudi à raviver les "liens historiques" entre Moscou et Pyongyang, lors de son premier sommet avec Vladimir Poutine. La Russie va s'impliquer davantage sur le dossier coréen.

Deux mois après le fiasco retentissant de sa rencontre avec Donald Trump à Hanoï, le dirigeant nord-coréen a assuré avoir passé cette fois un "très bon moment" après deux heures de tête-à-tête avec le président russe à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient. "Nous venons d'avoir un échange d'opinions très substantiel", s'est-il félicité.

Vladimir Poutine évoquant de son côté une "discussion assez circonstanciée". Malgré ses invitations répétées à M. Kim, la Russie était restée jusqu'à présent à l'écart de la spectaculaire détente observée sur la péninsule coréenne depuis début 2018.

Le dirigeant nord-coréen cherche des soutiens dans son bras de fer avec Washington et un certain rééquilibrage de ses relations entre Pékin, son plus proche soutien, et Moscou, son ancien allié de la Guerre froide. C'est l'URSS qui avait placé au pouvoir son grand-père et fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il Sung.

"Relation plus stable "

Vladimir Poutine a présenté la rencontre comme visant à "comprendre par quels moyens nous pouvons résoudre la situation sur la péninsule coréenne, et ce que la Russie peut faire pour soutenir les tendances positives qui ont lieu actuellement".

Ni communiqué commun ni signature d'accords ne sont prévus à l'issue du sommet, le premier à ce niveau entre les deux pays depuis celui en 2011 entre l'ex-président Dmitri Medvedev et Kim Jong Il.

Le père du dirigeant actuel avait alors affirmé qu'il était prêt à renoncer aux essais nucléaires. Kim Jong Un a, lui, depuis présidé à quatre essais nucléaires dont, potentiellement, celui d'une bombe à hydrogène en 2017, et au lancement de missiles intercontinentaux capables d'atteindre l'ensemble du territoire continental américain.

Après des années de montée des tensions, la péninsule connaît cependant une détente spectaculaire et M. Kim a rencontré depuis mars 2018 quatre fois le président chinois Xi Jinping, trois fois le président sud-coréen Moon Jae-in et deux fois M. Trump.

A Hanoï, la Corée du Nord avait cherché à obtenir un allègement immédiat des sanctions internationales décidées pour la contraindre de renoncer à ses armes atomiques. Mais les discussions avaient été écourtées en raison de désaccords profonds avec Washington.

Dialogue

Moscou prône un dialogue avec Pyongyang sur la base d'une feuille de route définie par la Chine et la Russie. Cette dernière a déjà demandé la levée des sanctions internationales, tandis que les Etats-Unis l'ont accusée d'aider Pyongyang à les contourner.

Outre le dossier nucléaire, les deux dirigeants ont évoqué le renforcement de leur coopération économique, marquée par le dossier épineux de la main d'oeuvre.

Environ 10'000 travailleurs sont employés en Russie, représentant une source précieuse de devises pour Pyongyang mais la résolution 2397 du Conseil de sécurité de l'ONU de décembre 2017 demande à tous les pays employant des Nord-Coréens de les renvoyer chez eux sous deux ans.

ats, afp

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