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L'alimentation pas assez prise en compte dans les grandes villes

Environ 280 millions de repas par an sont servis par des institutions publiques en Suisse, dont une part importante au niveau des villes (archives). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
Environ 280 millions de repas par an sont servis par des institutions publiques en Suisse, dont une part importante au niveau des villes (archives). © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER


Publié le 14.11.2019


L'impact de l'alimentation sur le climat et la biodiversité dans les 10 principales villes de Suisse est toujours à la traîne, avertit Greenpeace. En dix-huit mois, l'ONG ne relève des progrès qu'à Bienne et Zurich.

Environ 280 millions de repas par an sont servis par des institutions publiques en Suisse, dont une part importante au niveau des villes. Un énorme levier, selon Greenpeace, qui publie mercredi son analyse des directives alimentaires, dix-huit mois après sa première comparaison. Pour mémoire, l'alimentation représente 27% de l'impact environnemental d'un ménage suisse.

Les villes achètent de grandes quantités de nourriture pour les écoles, le système de santé et l’administration publique, soit directement soit en tant que donneuses d’ordres mais elles ignorent "trop souvent ce potentiel", juge l'ONG. Si Bienne et Zurich "ont indéniablement fait des progrès", la majorité des municipalités n'ont fait que des avancées "insignifiantes", tandis que trois d'entre elles "n'ont rien changé" à leurs lignes directrices.

Améliorations à Lausanne et Genève

En dix-huit mois, Bienne s’est donné des critères de durabilité stricts pour la restauration des enfants dans les écoles et l’accueil extrafamilial, constate Greenpeace. L’élément qui lui manque est une stratégie alimentaire couvrant l’ensemble des services de la ville, ajoutent les écologistes.

Les villes de Bâle, Berne, Genève, Lausanne et Winterthour (ZH) réalisent au moins des améliorations ponctuelles. Certaines ont renforcé leurs directives, d'autres ont mené des activités de sensibilisation. L'impression est moins bonne à Lucerne, Saint-Gall et Lugano, qui n’ont quasiment pas progressé aux yeux de Greenpeace.

Du côté des grandes villes romandes sous revue, Greenpeace salue le renforcement des règles pour la restauration scolaire et le fait que la viande est abordée dans les campagnes de sensibilisation à Lausanne. A Genève, l'ONG relève positivement l'intégration de l'alimentation dans le plan d'action du développement durable. Des activités de sensibilisation y sont notamment proposées.

Si ces dix villes souhaitent franchir un palier, Greenpeace rappelle que les critères prioritaires pour ce qui concerne le climat et l'environnement sont, dans l'ordre, la quantité de produits d'origine animale, la réduction du gaspillage, l'agriculture biologique et la saisonnalité.

ats

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