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L'année 2020 sera probablement l'une des trois plus chaudes

Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas (à droite ici avec le conseiller fédéral Alain Berset) appelle à davantage d'efforts contre le réchauffement climatique dans les différents pays (archives). © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas (à droite ici avec le conseiller fédéral Alain Berset) appelle à davantage d'efforts contre le réchauffement climatique dans les différents pays (archives). © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas (à droite ici avec le conseiller fédéral Alain Berset) appelle à davantage d'efforts contre le réchauffement climatique dans les différents pays (archives). © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) Petteri Taalas (à droite ici avec le conseiller fédéral Alain Berset) appelle à davantage d'efforts contre le réchauffement climatique dans les différents pays (archives). © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI


Publié le 02.12.2020


L'année 2020 sera probablement l'une des trois plus chaudes jamais observées. Toutes celles qui ont suivi l'Accord de Paris ont été plus affectées par le changement climatique, a fait remarquer mercredi à Genève l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Cette année, la température devrait être supérieure de 1,2°C par rapport à la période préindustrielle, explique le secrétaire général Petteri Taalas. Le rapport ajoute que la menace que ce chiffre dépasse 1,5% d'ici quatre ans est d'environ 20%.

La situation n'est pas cohérente avec l'Accord de Paris et "davantage d'efforts sont requis", explique également le secrétaire général. Il a toutefois salué l'engagement pris par plusieurs pays pour une neutralité carbone d'ici 2050 et celui de la Chine sur un dispositif similaire d'ici 2060. M. Taalas s'attend à ce que le prochain président américain Joe Biden, qui a promis de faire revenir son pays dans l'Accord de Paris, annonce un même effort pour 2050.

Les données de cette année se rapprochent de celles record de 2016 et dépassent pour le moment celles de l'année dernière. Et ce alors même qu'un épisode de courant froid, La Niña, est observé actuellement. Sans celui-ci, "nous aurions pu battre le précédent record", a encore relevé devant la presse M. Taalas.

Plusieurs régions ont elles fait face à des températures jamais observées. Plus largement, l'effet de La Niña n'est plus suffisant pour réduire celles-ci sous la progression régulière observée depuis des années.

Sommet sur les océans

La chaleur à la surface des océans a atteint des sommets et plus de 80% de ces zones ont fait face à une canicule marine, selon l'évaluation provisoire du climat, sur des indications qui portent jusqu'à fin octobre.

Les conséquences pour les écosystèmes ont été importantes, alors que ceux-ci souffrent déjà de l'absorption de près d'un quart des concentrations de CO2. Malgré les restrictions et confinements liés à la pandémie, celles-ci ont augmenté, avait affirmé récemment l'OMM.

Après une baisse dans les premiers mois de coronavirus, les émissions ont elles presque atteint le volume de l'année dernière. Et elles devraient augmenter avec la reprise économique attendue en 2021, estime le secrétaire général

Les situations extrêmes ont notamment à nouveau affecté l'Arctique, qui s'est réchauffé deux fois plus rapidement que la moyenne depuis environ 35 ans. La banquise dans cette zone a été la moins importante jamais observée pour juillet et octobre et la deuxième la moins épaisse pour septembre.

Impact pour les évacuations

La situation en Arctique ne provoque pas seulement un impact dans cette région mais sur l'ensemble du système mondial et peut avoir des effets sur les températures, a précisé un autre responsable de l'OMM.

Plus largement, le changement climatique a contribué également à la sous-alimentation de 690 millions de personnes l'année dernière et au décès de 2,15 milliards d'animaux.

Autre problème, de nombreuses sécheresses ont affecté plusieurs pays. Cette situation est liée à des changements de précipitations plutôt qu'aux températures élevées, a insisté M. Taalas. Des incendies, un nombre d'ouragans record et des inondations ont aussi été répandus et ont fait des centaines de victimes.

Des millions de personnes ont été affectées et environ dix millions d'entre elles ont notamment été déplacées, ajoute l'OMM, selon des données qui portent jusqu'à fin juin. La pandémie a empêché de lancer des évacuations adaptées dans certains pays avant des désastres naturels, en raison de la distanciation physique préconisée.

ats

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