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L'employé d'une bijouterie vole une bague à 30'000 francs

Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un employé de bijouterie condamné après le vol d'une bague de diamant (archives). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un employé de bijouterie condamné après le vol d'une bague de diamant (archives). © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON


Publié le 25.01.2021


Le Tribunal fédéral rejette le recours d'un employé d'une bijouterie de Lucerne qui avait volé une bague de diamant d'une valeur de 30'350 francs. Il estime que le faisceau d'indices le désigne sans ambiguïté.

Il y a un an, le Tribunal cantonal lucernois a confirmé la condamnation pour vol prononcée en première instance. L'employé a écopé d'une peine pécuniaire avec sursis de 180 jours-amendes à 100 francs, assortie d'une amende de 4500 francs. Il a été aussi astreint à rembourser la valeur du bijou.

Les faits s'étaient déroulés un matin de décembre 2017 lors de la pose des décorations de Noël. La justice lucernoise a retenu que le collaborateur avait posé un gant blanc sur la bague avant de la retirer de la vitrine et de la placer sur un plateau. Il avait ensuite couvert celui-ci avec une affichette afin de traverser l'espace balayé par la caméra de surveillance.

Chaine d'indices

La bague avait été mise vers 10h20 dans la vitrine par une collaboratrice et la disparition avait été constatée peu après 12h00. Seuls quatre employés étaient alors présents et ils n'avaient accueilli aucun client durant la matinée.

Dans un arrêt publié lundi, le Tribunal fédéral a écarté les griefs d'arbitraire et de violation du principe selon lequel "le doute profite à l'accusé". Selon la Cour de droit pénal, la justice lucernoise a apprécié correctement la chaine d'indices qui désigne objectivement le recourant et ne laisse aucun doute sur son implication.

Contradictions

Les instances précédentes soulignaient les contradictions entre le comportement et les explications du prévenu d'une part et l'enregistrement vidéo et les déclarations des trois autres collaboratrices d'autre part. Ainsi, les juges constataient que l'homme avait retiré un support à bague d'une vitrine dont il n'avait pas la responsabilité. Contrairement à l'usage, il n'avait pas signalé la découverte de ce support, vide selon ses dires, et avait tenté au contraire de dissimuler le retrait.

Lorsque les employés avaient commencé à rechercher la bague, le recourant était resté passif. Interrogé sur le retrait du support, il avait feint au début de ne pas s'en souvenir, puis avait été incapable de dire quand il l'avait trouvé et dans quelle position. Enfin, le prévenu s'était montré très nerveux, contrairement à sa collègue qui avait découvert la disparition de la bague et l'avait annoncée.

La justice lucernoise s'est basée sur ces éléments pour forger sa conviction. Et notamment sur le fait que le recourant était la seule personne à apparaître sur l'enregistrement avec le support qui venait d'être utilisé pour exposer la bague. Une circonstance qu'il n'était pas parvenu à expliquer de manière satisfaisante. (arrêt 6B_1301/2020 du 12 janvier 2021)

ats

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