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L'enquête américaine sur la Russie étendue au FBI

Donald Trump dément toute collusion avec la Russie et qualifie régulièrement l'enquête fédérale de "chasse aux sorcières". La Russie dément, elle, s'être ingérée dans l'élection présidentielle américaine (archives). © KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI
Donald Trump dément toute collusion avec la Russie et qualifie régulièrement l'enquête fédérale de "chasse aux sorcières". La Russie dément, elle, s'être ingérée dans l'élection présidentielle américaine (archives). © KEYSTONE/AP/EVAN VUCCI


Publié le 22.05.2018


Le département américain de la Justice a accepté lundi d'élargir son enquête sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016. Il analysera aussi les "éventuelles irrégularités" du FBI vis-à-vis de l'équipe de Donald Trump.

L'accord a été conclu lors d'une réunion entre le président, le procureur général adjoint Rod Rosenstein et le directeur du FBI, Christopher Wray, a précisé la porte-parole de la Maison Blanche. Sarah Sanders. Une enquête fédérale menée par le procureur spécial Robert Mueller cherche à déterminer s'il y a eu collusion entre la campagne Trump et la Russie.

Trump dément toute collusion avec la Russie et qualifie régulièrement l'enquête de "chasse aux sorcières". La Russie dément, elle, s'être ingérée dans l'élection présidentielle américaine.

Le président américain avait laissé entendre vendredi que le FBI avait infiltré sa campagne en y plaçant ou en y recrutant un informateur. "Si c'est vrai - (ce serait) le plus gros scandale politique de tous les temps", avait-il affirmé sur Twitter.

Motivations politiques?

Donald Trump a annoncé dimanche sur Twitter qu'il allait demander "au département de la Justice de vérifier si oui ou non le FBI/DOJ ("Department of Justice") ont infiltré ou surveillé la campagne Trump pour des raisons politiques - et si de telles demandes ou réclamations ont été émises par des personnes au sein de l'administration Obama".

Quelques heures après ces messages, une porte-parole du département de la Justice a dit dimanche qu'il avait été demandé à son inspecteur général d'élargir l'examen des mandats de surveillance afin de déterminer si l'enquête du FBI présentait des irrégularités ou des motivations politiques.

"Si quelqu'un a infiltré ou surveillé des participants à la campagne présidentielle dans un but inapproprié, nous devons le savoir et agir de manière adaptée", a annoncé dimanche soir le procureur général adjoint Rod Rosenstein.

"Un abus de pouvoir"

Du côté des démocrates, on souligne la nécessité de protéger l'enquête du procureur spécial Robert Mueller et l'importance de ne pas dévoiler au Congrès certaines informations, telles que celles concernant d'éventuels informateurs. Un sénateur démocrate qui siège à la commission du renseignement de la Chambre des représentants a qualifié les soupçons de Donald Trump d'"inepties".

"Sa 'demande' d'une enquête du (département de la Justice), pour quelque chose qu'ils savent être faux, est un abus de pouvoir", a dit Adam Schiff. "C'est une démarche pour détourner l'attention de ses problèmes juridiques croissants".

En mars, le département de la Justice a ouvert une enquête pour étudier les accusations émises par des parlementaires républicains, selon lesquels le FBI a commis de graves manquements pour une demande de mandat l'autorisant à surveiller un ancien membre de la campagne Trump.

ats, reu, afp

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