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L'équipe de Suisse en favorite face aux USA

Patrick Fischer et son équipe veulent effacer leurs trois derniers échecs © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Patrick Fischer et son équipe veulent effacer leurs trois derniers échecs © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER


Publié le 25.05.2022


Brillamment qualifiée pour les quarts de finale du Championnat du monde, la Suisse affronte les Etats-Unis jeudi soir (19h20) à Helsinki.

Favorite, la troupe de Patrick Fischer doit invoquer l'esprit de Copenhague.

Voici l'équipe nationale arrivée là où tout le monde s'attendait à la trouver avant même que le tournoi commence. Mais voici aussi l'équipe nationale face à un nouveau défi. De ceux qui décident d'un tournoi raté ou réussi. Parce que les compteurs sont remis à zéro. Parce que les vingt points accumulés lors des sept premières victoires ne valent plus grand-chose. Comme lorsqu'on aborde les play-off après la saison régulière.

Depuis sa magnifique médaille d'argent à Copenhague en 2018, la Suisse a connu trois désillusions en quarts de finale d'événements majeurs. Au Mondial à Kosice en 2019 avec ces quatre dixièmes de trop qui ont permis au Canada d'égaliser puis de l'emporter en prolongation. Au Mondial à Riga en 2021 face à une Allemagne tenace qui s'était finalement imposée aux tirs au but. Et à Pékin en février dernier contre la Finlande aux JO.

Un quatrième échec à ce stade de la compétition serait mal venu. Surtout après un tour préliminaire bien maîtrisé. Même si les Américains sont des adversaires redoutables, cette jeune équipe des Etats-Unis ne doit pas faire peur aux Helvètes. Respecter oui, craindre non.

On ne change pas le passé

Le discours du coach après l'entraînement optionnel de mercredi fut celui d'un homme qui ne souhaite pas perdre d'influx avant la vraie bataille: "Aujourd'hui, c'était bien de se reposer afin d'être à 100% jeudi contre les Etats-Unis. Demain on fera notre routine et on montera sur la glace pour un entraînement. Ensuite on analysera le jeu américain à la vidéo. Ce sera un nouveau match, où il faudra être tranquille sur le plan émotionnel."

Parmi les joueurs qui ont vécu les trois dernières campagnes et donc les trois derniers échecs, on ne retrouve que deux joueurs de champ en plus de Reto Berra et Leonardo Genoni. Ce sont Christoph Bertschy et Andres Ambühl. Doit-on voir dans cette nouvelle vague de joueurs, plutôt jeunes, une manière de mettre des gens qui n'auront pas ces mauvais souvenirs en tête? "Non, je pense qu'on devait changer quelque chose après les JO, dit le sélectionneur. C'est pour ça que c'est une autre équipe, mais c'est clair qu'on a eu des défaites douloureuses. J'ai toujours dit qu'on ne peut pas changer le passé. On doit apprendre de ça et tout faire pour gagner jeudi."

Après les JO manqués en 2018, la Suisse avait brillé sur la glace de Copenhague lors du Mondial. Quatre ans plus tard et après cette élimination en quarts de finale contre la Finlande, la Suisse a une fois encore l'opportunité d'aller conquérir quelque chose après un tournoi hivernal en deçà de ses attentes. "Si je suis superstitieux? Non, ce sont des chiffres, c'est tout, on ne peut pas comparer, répond le Zougois. C'est une autre équipe, une autre situation. On doit prendre le jour comme il vient. On veut aller à Tampere et on sait que ce ne sera pas facile. Mais je ne vais pas me remémorer ce qui s'est passé il y a quatre ans."

Des Américains courts en défense

Quatrièmes de leur groupe, les Américains n'ont pas fait sensation jusqu'ici. Mais ils sont tout de même au rendez-vous des quarts de finale et tout le monde sait que leur motivation est décuplée dans les rencontres à élimination directe. Composée d'honnêtes joueurs de NHL et de quelques jeunes talents, cette formation US a reçu le renfort de deux attaquants de Minnesota, Ryan Hartman (34 goals en 82 matches) et Matt Boldy (39 points en 47 parties sur la même ligne que Kevin Fiala).

"La ligne Hartman-Boldy-Galchenyuk est clairement la plus dangereuse, il faudra être prêt, prévient d'ailleurs Patrick Fischer. On doit en revanche profiter du fait que les Américains jouent avec seulement cinq défenseurs depuis trois matches. On doit les attaquer pendant soixante minutes."

Les Etats-Unis ont en effet perdu sur blessure les défenseurs Nick Blankenburg et Jon Merrill. Avec seulement cinq arrières de métier, le staff a dû bricoler. Et envoyer certains joueurs, dont le coéquipier de Kurashev à Chicago, Seth Jones, plus de trente minutes sur la glace. Aux Suisses d'utiliser cette fatigue potentielle pour faire craquer les Américains.

A noter qu'en cas de victoire, les joueurs de Patrick Fischer seront opposés à l'équipe qui s'est le moins bien qualifié parmi les trois nations restantes. Cela signifie qu'en cas de qualification pour les demi-finales, la Suisse éviterait la Finlande et la Suède.

ats

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