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L'Europe entre dans une phase décisive, avertit l'OMS

Des compromis devront être faits pour maintenir à la fois les plus jeunes et les plus âgés dans la vie sociale, a souligné le directeur des Situations d'urgence de l'OMS Michael Ryan (image d'illustration). © KEYSTONE/AP/Kirsty Wigglesworth
Des compromis devront être faits pour maintenir à la fois les plus jeunes et les plus âgés dans la vie sociale, a souligné le directeur des Situations d'urgence de l'OMS Michael Ryan (image d'illustration). © KEYSTONE/AP/Kirsty Wigglesworth


Publié le 16.09.2020


L'Europe aborde un moment décisif dans la lutte contre le Covid-19 avec la rentrée scolaire et l'arrivée de l'automne, a averti l'Organisation mondiale de la Santé. Donald Trump a pour sa part affirmé qu'un vaccin pourrait être disponible d'ici un mois.

Il est temps d'arrêter de "poursuivre des chimères" et de prendre des décisions dures pour protéger les plus vulnérables et maintenir les jeunes à l'école, quitte à accepter des sacrifices inévitables, a déclaré le directeur des Situations d'urgence de l'OMS Michael Ryan.

"L'Europe aborde une saison où les gens vont commencer à retourner dans les espaces intérieurs. La pression de l'infection va augmenter", a déclaré M. Ryan au cours d'une conférence de presse virtuelle.

Compromis

Des compromis devront être faits pour maintenir à la fois les plus jeunes et les plus âgés dans la vie sociale, a-t-il souligné. "Le seul moyen est que les adultes maintiennent une distance suffisante pour favoriser une baisse de la contagion".

"Qu'est ce qui est le plus important: le retour de nos enfants dans les classes ou l'ouverture des nightclubs et des bars?", a-t-il lancé.

Selon l'OMS, les personnes âgées de moins de 20 ans représentent moins de 10 % des cas et moins de 0,2 % des décès. Les écoles ne devraient être fermées qu'"en dernier recours" dans les zones de très forte transmission du coronavirus, a estimé le directeur général de l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

En Grèce, les autorités sont confrontées à un retentissant fiasco: des centaines de milliers de masques ont été distribués dans toutes les écoles du pays pour la rentrée des classes... mais la plupart étaient beaucoup trop grands pour pouvoir être portés.

Lundi, lorsque les masques ont été livrés pour le jour de la rentrée des classes, les élèves ont inondé les réseaux sociaux de photos montrant des visages entièrement recouverts par ces "masques parachutes".

5 millions de cas en Inde

La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 929'391 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles mardi à 11h00 GMT (13h00 en Suisse).

Les Etats-Unis sont le pays le plus endeuillé par la pandémie avec près de 196'000 morts, devant le Brésil qui déplore plus de 133'000 morts. L'Inde a quant à elle franchi la barre des 5 millions de cas mercredi, ce qui la classe juste derrière les Etats-Unis, qui en comptent 6,59 millions.

Les conséquences sont terribles pour l'économie mondiale, et notamment pour le secteur du tourisme qui a perdu 460 milliards de dollars au premier semestre, a annoncé mardi l'Organisation mondiale du tourisme, qui prévoit une baisse de la demande de 70% sur l'ensemble de 2020.

Un vaccin dans un mois, selon Trump

Le président américain Donald Trump a affirmé mardi qu'un vaccin contre le Covid-19 pourrait être disponible d'ici un mois - une accélération de ses propres prédictions déjà étonnamment optimistes. Il a ajouté que la pandémie pourrait aussi s'en aller d'elle-même.

"Nous sommes très proches d'un vaccin", a-t-il déclaré lors d'une session de questions-réponses organisée dans une mairie, avec des électeurs de Pennsylvanie, diffusée sur ABC News. "Nous sommes à quelques semaines de l'avoir vous savez - ça pourrait être trois semaines, quatre semaines", a-t-il annoncé.

Quelques heures plus tôt, s'exprimant sur Fox News mardi matin, M. Trump avait dit qu'un vaccin pourrait être disponible dans "quatre semaines, ça pourrait être huit semaines".

Les démocrates ont dit s'inquiéter de la pression politique mise par Donald Trump sur les autorités sanitaires gouvernementales et sur les scientifiques pour faire précipitamment approuver un vaccin, à temps pour renverser la tendance avant le scrutin qui l'opposera à Joe Biden le 3 novembre.

Des experts, dont le directeur de l'Institut américain des maladies infectieuses Anthony Fauci, disent que l'homologation d'un vaccin devrait plus probablement arriver à la fin de l'année.

ats, afp

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