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L'ex-espion Jonathan Pollard libre de quitter les Etats-Unis

Jonathan Pollard, à gauche sur le cliché, est un ancien analyste de la marine américaine, aujourd'hui âgé de 66 ans (archives). © KEYSTONE/AP/Mark Lennihan
Jonathan Pollard, à gauche sur le cliché, est un ancien analyste de la marine américaine, aujourd'hui âgé de 66 ans (archives). © KEYSTONE/AP/Mark Lennihan


Publié le 21.11.2020


L'ancien espion juif américain Jonathan Pollard, au coeur d'un bras de fer entre Washington et Israël, a fini de purger sa peine vendredi. Il est désormais libre de quitter les Etats-Unis, selon le ministère américain de la Justice.

Cet ancien analyste de la marine américaine avait été arrêté en 1985 pour espionnage au profit de l'Etat hébreu. En pleine guerre froide, l'affaire avait suscité une crise aiguë entre les deux pays, qui s'était résorbée après la promesse d'Israël de mettre un terme à toutes ses activités d'espionnage sur le sol américain.

Jonathan Pollard, qui avait plaidé coupable, avait été condamné en 1987 à la rétention à perpétuité. Après 30 ans en prison, il avait été libéré sur parole en novembre 2015 avec obligation de porter un bracelet électronique, de respecter un couvre-feu et interdiction de quitter le territoire américain pendant cinq ans supplémentaires.

À l'issue de cette période, la commission des probations, une agence du ministère de la justice, a expliqué avoir examiné son dossier et "jugé que rien n'indiquait qu'il risquait de violer la loi". Elle a alors "ordonné de lever les conditions imposées à sa libération".

M. Pollard, qui a désormais 66 ans, a régulièrement exprimé son souhait d'aller s'installer en Israël, dont il a obtenu la nationalité en 1995. Il y est vu comme un héros national par une partie de la population.

Son dossier a longtemps constitué une épine dans les relations entre Washington et Israël. De hauts responsables du Pentagone ou de la CIA n'ont jamais pardonné à l'espion la masse d'informations, classées secret-défense, livrées contre de l'argent et en pleine guerre froide, à l'allié stratégique israélien des Etats-Unis.

Il aurait aidé Israël à bombarder en 1985 le quartier général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), alors exilée en Tunisie, et à assassiner le numéro deux de l'OLP, Abou Jihad, à Tunis en 1988.

ats, afp

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