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L'ex-Premier ministre chinois Li Peng est décédé

Li Peng est décédé mardi des suites d'une maladie dont le traitement s'est révélé inefficace (archives). © KEYSTONE/AP/NG HAN GUAN
Li Peng est décédé mardi des suites d'une maladie dont le traitement s'est révélé inefficace (archives). © KEYSTONE/AP/NG HAN GUAN


Publié le 23.07.2019


L'ex-Premier ministre chinois Li Peng est mort à l'âge de 90 ans, a annoncé mardi un média d'Etat. Il était connu pour sa responsabilité de premier plan dans la répression des manifestations de la place Tiananmen de Pékin en 1989.

"Il est décédé le 22 juillet 2019 à 23h15 (17h15 en Suisse), des suites d'une maladie dont le traitement s'est révélé inefficace", a indiqué l'agence de presse Chine nouvelle. Celle-ci a salué "un membre exceptionnel du Parti communiste chinois".

Tiananmen

Li Peng, Premier ministre de 1988 à 1998, était connu dans le monde entier pour avoir été l'un des principaux artisans de la sanglante répression des manifestations de la place Tiananmen.

Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, des soldats mettaient fin à sept semaines de défilés et de grèves de la faim d'étudiants et d'ouvriers demandant la fin de la corruption et davantage de démocratie.

Li Peng s'est maintenu à son poste pendant près d'une décennie après ces événements, qui auraient fait entre 400 et plus de mille morts et lui ont valu d'être détesté par une grande partie des Chinois.

Son rôle dans le rétablissement de l'ordre à l'époque a cependant été salué mardi par le régime. "Au cours des troubles politiques du printemps et de l'été 1989 (...), le camarade Li Peng (...) a pris des mesures décisives pour stopper le désordre et apaiser les troubles contre-révolutionnaires", a commenté Chine nouvelle.

"Lutte pour l'avenir"

"Il a stabilisé la situation intérieure et joué un rôle important dans cette lutte majeure pour l'avenir du parti et du pays", a souligné l'agence, reprenant l'argumentaire du PCC selon lequel l'ordre social était alors indispensable pour poursuivre le développement économique.

Li Peng lui-même avait souvent défendu sa décision de faire évacuer les manifestants par la force. "Sans ces mesures, la Chine aurait été confrontée à une situation encore pire qu'en ex-URSS ou en Europe de l'Est", avait-il déclaré en 1994 pendant une visite en Autriche, à une époque où l'isolement de la Chine à la suite des événements de 1989 commençait à s'estomper.

ats, afp

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