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L'exposition Body Worlds laisse de marbre le Conseil d'Etat

Le Conseil d'Etat a été clair souligne notamment que l'exposition se tient dans un lieu fermé et personne n'a "l'obligation d'y être confronté" (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Le Conseil d'Etat a été clair souligne notamment que l'exposition se tient dans un lieu fermé et personne n'a "l'obligation d'y être confronté" (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI


Publié le 13.10.2017


L'exposition de cadavres plastinés Body Worlds, qui se tient à Palexpo Genève jusqu'en janvier, ne viole aucune disposition légale, selon le Conseil d'Etat genevois. Telle est la réponse que l'exécutif a donnée aux députés UDC Marc Falquet et vert François Lefort.

Les deux élus, mal à l'aise devant cette exposition qui, selon eux, utilise le corps de défunts à des objectifs commerciaux, avaient demandé au gouvernement de se pencher sur ce dossier, en particulier d'examiner si la loi était respectée par les organisateurs de la manifestation, en regard notamment de la paix des morts.

Dans sa réponse, le Conseil d'Etat a été clair. L'exposition a déjà eu lieu à Bâle et à Zurich, a-t-il rappelé. Elle se tient dans un lieu fermé et personne n'a "l'obligation d'y être confronté". Le Ministère public est en outre seul compétent pour les questions relevant du Code pénal, a-t-il noté.

Le département genevois de l'instruction publique (DIP) a, de son côté, envoyé une lettre aux directions des différentes écoles à propos de cette exposition. Il relève, sans prendre position sur le fond, que des mises en scène de cadavres présentées à Body Worlds "peuvent heurter la sensibilité de certaines personnes".

Le DIP proscrit les visites scolaires de Body Worlds pour l'enseignement primaire, l'exposition étant déconseillée aux enfants de moins de 12 ans. Pour l'enseignement secondaire, les visites scolaires sont autorisées pour autant qu'elles interviennent hors du temps scolaire, sur une base facultative.

La visite devra faire l'objet d'un travail préalable et d'une discussion portant sur l'éthique, afin de permettre aux élèves de décider, "de manière éclairée", s'ils souhaitent ou non voir des corps plastinés. Pour les élèves mineurs, l'autorisation écrite des parents sera nécessaire.

ats

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