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L'immobilier de bureau poursuit sa reprise, du moins en ville

À l'exception de Genève, qui souffre toujours de la mutation structurelle du secteur bancaire, les volumes de surfaces proposées dans les centres des autres grandes villes ont diminué (archives). © KEYSTONE/OBS/PSP SWISS PROPERTY
À l'exception de Genève, qui souffre toujours de la mutation structurelle du secteur bancaire, les volumes de surfaces proposées dans les centres des autres grandes villes ont diminué (archives). © KEYSTONE/OBS/PSP SWISS PROPERTY


Publié le 03.12.2019


Le marché des surfaces de bureau continue de se redresser en Suisse, du moins dans les villes. Les régions périphériques risquent néanmoins de ne pas profiter de la relance, du fait d'importantes disparités entre centres urbains et zones rurales.

A l'aune des prix et des taux de vacances, l'écart est grand entre certains centres-villes et les zones périphériques, ont souligné mardi les économistes de Credit Suisse dans leur étude trimestrielle consacrée à l'immobilier de bureau. Dans les premiers, les surfaces se font rares et voient leurs loyers augmenter, tandis que dans les secondes, les taux d'offre sont élevés et la commercialisation difficile.

À l'exception de Genève, qui souffre toujours de la mutation structurelle du secteur bancaire, les volumes de surfaces proposées dans les centres des autres grandes villes ont diminué, notamment parce qu'un "grand nombre de nouveaux prestataires d'espaces de coworking privilégient généralement les emplacements centraux".

À Zurich, où le redressement du marché de l'immobilier de bureau est le plus avancé, "les locataires intéressés par le centre-ville doivent se dépêcher s'ils souhaitent trouver des locaux bien situés", relèvent Credit Suisse.

A l'inverse, les zones périphériques sont confrontées à une demande peu dynamique, ce qui rend l'absorption des nouvelles surfaces laborieuse, un phénomène principalement observé à Berne. "Tôt ou tard, elles (ces nouvelles surfaces) feront l'objet d'une réaffectation", assurent les analystes.

La demande de surfaces de bureau pour l'année 2020 devrait s'inscrire en hausse, mais elle devrait se limiter à quelque 253'000 m2, un chiffre nettement inférieur aux 551'000 m2 enregistrés en 2018, selon le rapport.

D'après les données sur les projets de construction autorisés, l'offre devrait fortement se réduire à l'avenir. Ces douze derniers mois, le volume d'investissement dans les surfaces de bureau autorisées à la construction est tombé à son plus bas depuis dix-neuf ans: un niveau inférieur de près de 22% à la moyenne suisse à long terme et même inférieur de presque 41% dans les grands centres. Cela constitue un facteur positif pour la poursuite de la reprise à moyen terme, concluent les analystes.

ats, awp

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