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L'interdiction d'accès aux non-vaccinés est une option

Lukas Engelberger estime que l'obligation vaccinale ne va pas augmenter sensiblement le taux de vaccination contre le SARS-CoV-2 (archives). © KEYSTONE/MARCEL BIERI
Lukas Engelberger estime que l'obligation vaccinale ne va pas augmenter sensiblement le taux de vaccination contre le SARS-CoV-2 (archives). © KEYSTONE/MARCEL BIERI
Lukas Engelberger estime que l'obligation vaccinale ne va pas augmenter sensiblement le taux de vaccination contre le SARS-CoV-2 (archives). © KEYSTONE/MARCEL BIERI
Lukas Engelberger estime que l'obligation vaccinale ne va pas augmenter sensiblement le taux de vaccination contre le SARS-CoV-2 (archives). © KEYSTONE/MARCEL BIERI


Publié le 05.12.2021


La règle dite des 2G, soit l'interdiction faite aux personnes seulement testées d'accéder à certains lieux, pourrait se généraliser pour lutter contre la pandémie. Des experts et des élus veulent changer cette possibilité offerte par le Conseil fédéral en obligation.

Le président de la Confédération Guy Parmelin n'exclut pas catégoriquement cette introduction généralisée si les mesures prises vendredi ne produisent pas l'effet escompté. "Il ne reste pas beaucoup de possibilités", a constaté M. Parmelin samedi sur les ondes de la radio alémanique SRF. "Si nous ne voulons pas rendre la vaccination obligatoire, il ne reste plus que des mesures telles qu'une généralisation de la règle des 2G".

Vendredi, le gouvernement a donné la possibilité aux établissements publics et aux organisateurs d'événements en intérieur ou en extérieur d'introduire la règle des 2G (pour Geimpfte et Genesene en allemand, soit les personnes vaccinées et guéries) et d'interdire l'accès aux personnes seulement testées, a remarqué de son côté le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé Lukas Engelberger dans un entretien diffusé dimanche par le SonntagsBlick.

Mais si la dynamique actuelle de l'épidémie ne peut pas être maîtrisée, la règle des 2G ne suffira pas, a poursuivi M. Engelberger. Il faudra étendre l'obligation de porter un masque sanitaire et introduire des limites de capacité, estime-t-il pour sa part.

Vaccination obligatoire

Pour Guy Parmelin, il n'est cependant pas question de rendre la vaccination obligatoire à l'heure actuelle. "Nous avons toujours dit que nous n'en voulions pas".

En Suisse, se faire vacciner ou non est une décision personnelle, a relevé de son côté le président de la Commission fédérale pour les vaccinations. "Une obligation générale de vaccination violerait ce principe", précise Christoph Berger, interrogé dans la NZZ am Sonntag. Pour la commission, a-t-il précisé, la vaccination obligatoire ne peut être prise en considération que lorsque toutes les autres mesures, allant jusqu'au confinement, se sont révélées inefficaces.

Pour sa part, M. Engelberger considère que l'obligation vaccinale ne va pas augmenter sensiblement le taux de vaccination contre le coronavirus. Elle ne ferait que créer une énorme menace qui pourrait mettre en péril la motivation à se faire vacciner. "Pour imposer une vaccination obligatoire, la Suisse devrait utiliser des méthodes si dures que la relation entre les citoyens et l'Etat serait gravement endommagée à long terme".

"Plus rien ne doit être exclu"

La dégradation de la situation sanitaire interpelle aussi le monde politique. Le coprésident du PS Cedric Wermuth (AG) a demandé dans la Sonntagszeitung "un débat ouvert rapide sur des mesures telles que la règle des 2G ou la vaccination obligatoire". Après 20 mois de pandémie, rien ne doit plus être exclu, a-t-il ajouté.

De son côté, le président des Vert'libéraux Jürg Grossen (BE) a indiqué dans la Sonntagszeitung vouloir continuer à miser sur "la responsabilité individuelle et les incitations".

ats

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