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L'OMS appelle à davantage d'efforts un an après son accélérateur

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus appelle les Etats à davantage d'efforts pour un accès équitable au vaccin face à la pandémie (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus appelle les Etats à davantage d'efforts pour un accès équitable au vaccin face à la pandémie (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus appelle les Etats à davantage d'efforts pour un accès équitable au vaccin face à la pandémie (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus appelle les Etats à davantage d'efforts pour un accès équitable au vaccin face à la pandémie (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI


Publié le 23.04.2021


L'OMS appelle les Etats à davantage d'efforts, un an après le lancement de l'accélérateur pour un accès équitable aux vaccins et aux diagnostics contre la pandémie. Quatre doses sur cinq ont été acheminées dans les pays riches et 0,3% dans les pays pauvres.

Malgré ces inégalités qui subsistent, l'accélérateur dont fait partie le dispositif Covax a permis ces derniers mois de démarrer l'immunisation contre le coronavirus dans plus de 100 pays. Près de 50 millions de doses ont été acheminées et l'objectif est d'élargir ce chiffre à environ 2,5 milliards d'ici la fin de l'année, alors que la pandémie s'est à nouveau accélérée.

Le président français Emmanuel Macron a appelé, dans un message enregistré, les pays disposant de vaccins à les "partager" avec les pays démunis, notamment l'Afrique. Il s'est toutefois de nouveau opposé à une levée des brevets, comme le réclament l'Inde et l'Afrique du Sud, ainsi que des ONG.

"Notre tâche urgente désormais est d'étendre rapidement l'accès équitable à tous les outils", affirme pour sa part le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus. Ces derniers mois, il n'a cessé de fustiger l'attitude des pays riches qui continuent à mener des contrats bilatéraux avec les laboratoires, affectant la distribution de Covax.

Dans un rapport d'impact de l'accélérateur, il dénonce à nouveau un "outrage moral". Et il rappelle qu'une étude récente montre qu'une approche unilatérale coûtera jusqu'à environ 8500 milliards de francs d'ici 2025.

Polémique sur des cas de thrombose

Autre problème, la polémique sur les cas de thrombose chez quelques personnes, parmi des dizaines de millions auxquelles le vaccin AstraZeneca a été administré, n'a pas fait les affaires de l'OMS. Ce produit alimente la quasi-totalité des doses acheminées dans le cadre de Covax. Si les experts indépendants de l'organisation demandent désormais davantage de données sur ce vaccin, ils considèrent toujours que les avantages dépassent les inconvénients.

En revanche, M. Tedros a ajouté que l'accélérateur lancé avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et d'importantes institutions de développement et de santé a atteint son premier objectif. Le vaccin a pu être commercialisé dans un délai record, les tests rapides sont sur le marché et la dexamethasone permet de réduire la mortalité des cas graves.

L'accélérateur a acheminé 2,9 millions de doses de ce médicament. Il a soutenu 15 essais cliniques sur 21 composantes dans 47 pays auprès de 85'000 personnes. Près de 250 millions de soins devraient être administrés cette année.

Financement aussi problématique

Côté diagnostics, l'accélérateur a sécurisé 120 millions de tests rapides pour les pays pauvres et à revenus intermédiaires, dont un quart environ ont déjà été distribués. L'objectif est d'atteindre 900 millions d'ici la fin de l'année.

Le financement de l'accélérateur pose également problème. La situation s'est un peu améliorée mais près de 18 milliards de francs manquent toujours. Selon M. Tedros, ce dispositif n'est pas seulement le meilleur pour "sauver" des personnes infectées. Il l'est encore pour "protéger les systèmes de santé" et "rétablir les économies".

ats

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