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L'OMS dit que le pic de la première vague n'a pas été atteint

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus relève que le pic de la première vague n'a pas été atteint (archives). © KEYSTONE/FABRICE COFFRINI
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus relève que le pic de la première vague n'a pas été atteint (archives). © KEYSTONE/FABRICE COFFRINI


Publié le 07.07.2020


Le week-end dernier a totalisé 400'000 cas de Covid ans le monde, autant que les douze premières semaines. "Nous n'avons clairement pas atteint le pic de la pandémie", a dit mardi à Genève le patron de l'OMS. Il a souhaité un "rapide rétablissement" à Jair Bolsonaro.

La pandémie "s'accélère", a à nouveau dit à la presse le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus. Même si elle a ralenti dans certaines régions comme l'Europe et que le nombre de décès est stable.

L'Amérique latine et même une bonne partie de l'ensemble du continent en dehors du Canada "ne va pas bien" mais il est encore possible de réduire l'impact en honorant la distanciation physique et les dispositifs d'hygiène, a dit M. Tedros. Les nombres de cas et de décès augmentent dans cette région.

Symbole de cette situation, le président brésilien Jair Bolsonaro, ennemi de l'OMS qu'il a largement ciblée à plusieurs reprises ces derniers mois, a été testé positif. M. Tedros a souhaité qu'il puisse rapidement reprendre ses activités "pour soutenir son pays", alors même que ce chef d'Etat a régulièrement décidé de dispositifs opposés à ceux que recommandait l'organisation.

Mais cette infection montre que tout le monde peut être exposé au Covid, a relevé de son côté le chef du programme d'urgence au sein de l'institution Michael Ryan. Les individus sont tous "équitablement vulnérables" face au coronavirus, a-t-il affirmé.

Ventiler les sites fermés

L'OMS est aussi "très inquiète" des effets du Covid sur l'accès aux médicaments contre le VIH. Selon une nouvelle étude mentionnée mardi, 73 pays sont menacés d'une pénurie d'antirétroviraux et autres composantes. L'OMS appelle à prolonger l'utilisation de ces soins de jusqu'à six mois, en attendant que l'approvisionnement s'améliore.

Après l'appel lancé par 239 scientifiques à l'institution à reconnaître la propagation aérienne du virus, une responsable a relevé que l'organisation avait discuté et collaboré ces derniers mois avec beaucoup de ces signataires. "Nous devons rester ouverts" à toutes les indications et des "preuves émergent" mais il faut en analyser davantage, a-t-elle aussi dit.

Elle a encore ajouté que l'organisation recommande déjà une ventilation adaptée dans les sites fermés. L'OMS oeuvre depuis quelques semaines à une révision de son évaluation des différents modes de propagation et celle-ci sera publiée "dans les prochains jours", a dit de son côté une épidémiologiste.

Autre annonce, l'équipe avancée de l'organisation qui doit préparer avec la Chine une mission internationale menée par l'institution se rendra ce week-end dans ce pays, a dit M. Tedros. Celle-ci devra étendre les indications sur l'origine animale et les animaux intermédiaires du coronavirus.

Ces questions "prennent du temps" et parfois des décennies, a insisté de son côté M. Ryan. Ce dispositif devra notamment chercher à en savoir davantage sur la propagation de l'animal vers les êtres humains, a affirmé le directeur général.

ats

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