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L'OMS part en lutte mondiale contre les acides gras industriels

Les acides gras industriels sont notamment présents dans les aliments préparés avec de l'huile de cuisson (archives). © KEYSTONE/AP/DARRON CUMMINGS
Les acides gras industriels sont notamment présents dans les aliments préparés avec de l'huile de cuisson (archives). © KEYSTONE/AP/DARRON CUMMINGS


Publié le 14.05.2018


Les acides gras trans (AGT) industriels, présents dans le beurre, les matières grasses végétales ou la restauration rapide provoquent plus de 500'000 décès par an. L'OMS a lancé lundi à Genève une initiative mondiale pour les remplacer par des solutions plus saines.

Les fabricants de l'industrie alimentaire utilisent souvent les AGT parce qu'ils se conservent plus longtemps que d'autres acides gras. Mais d'autres alternatives à ces huiles partiellement hydrogénées, qui n'affecteraient pas le goût ni le coût, sont possibles, relève l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

L'institution recommande six actions importantes aux gouvernements. Elle demande d'évaluer les sources alimentaires des AGT, de défendre leur remplacement et de modifier les règlements ou de faire voter des lois pour l'élimination de ces acides. Elle souhaite aussi une analyse de la présence des AGT dans la chaîne alimentaire, une sensibilisation de leurs conséquences négatives pour la santé et un mécanisme de conformité aux politiques adoptées.

Plusieurs pays à revenus élevés comme le Danemark ont réussi de leur côté à quasiment éliminer les AGT industriels en établissant des limites légales. Les gouvernements doivent mettre en oeuvre le paquet proposé par l'OMS pour réduire les décès liés à ces substances, explique le directeur général de l'organisation Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Et de se demander pourquoi les enfants devraient avoir des substances "aussi malsaines" dans leur alimentation. L'élimination des AGT fait partie des priorités de l'OMS pour la période 2019-2023 que l'institution va faire adopter lors de l'Assemblée mondiale de la santé dès lundi prochain à Genève. Elle doit contribuer à la réduction d'un tiers des décès liés aux maladies non transmissibles dans le monde d'ici 2030.

L'OMS recommande que l'apport en AGT soit limité à moins d'1% du total de la consommation énergétique. Elle doit réviser prochainement ses principes sur cette question.

ats

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