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L'ONU doit continuer à superviser le processus de paix

Le président colombien Ivan Duque a demandé à l'ONU de superviser une année de plus le processus de paix avec les FARC (archives). © KEYSTONE/EPA EFE/JUAN PONCE
Le président colombien Ivan Duque a demandé à l'ONU de superviser une année de plus le processus de paix avec les FARC (archives). © KEYSTONE/EPA EFE/JUAN PONCE


Publié le 12.07.2019


La Colombie a demandé vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU de superviser une année de plus le processus de paix. Récemment, des dizaines d'ex-guérilleros des Farc ont été assassinés et certains points de l'accord de 2016 ne sont pas respectés.

Le président Ivan Duque, qui a échoué à modifier par voie législative certaines dispositions de l'accord de paix ayant permis le désarmement de quelque 7000 anciens rebelles, a formulé cette demande auprès des ambassadeurs du Conseil en visite en Colombie.

"J'ai remis au président du Conseil de sécurité la lettre qui ratifie que nous souhaitons l'accompagnement pour une année supplémentaire de la mission" de l'ONU, a-t-il indiqué lors d'une déclaration à la presse au ministère des Affaires étrangères.

Soutenu par l'ONU, l'accord signé fin novembre 2016 avec les ex-Forces révolutionnaires de Colombie (Farc) a contribué à réduire la violence. Mais le pays reste politiquement polarisé sur le processus, et sa sécurité menacée par des groupes armés, financés essentiellement par le trafic de drogue.

Reproches réciproques

Elu l'an dernier avec l'appui de la droite dure, critique envers l'accord de 2016, Ivan Duque s'était engagé à modifier l'accord, qu'il juge trop laxiste envers les ex-guérilleros coupables de crimes graves. De son côté, le parti FARC, formé par l'ex-guérilla, dénonce des retards dans l'application de l'accord, ainsi que le manque de garanties juridiques et de sécurité pour ses membres.

Il fait état de l'assassinat de 140 ex-guérilleros et de 31 de leurs proches depuis la signature du texte, qui a mis fin à 52 ans de rébellion armée. Le processus est aussi fragilisé par la décision d'anciens commandants guérilleros de s'en distancier, dont les ex-négociateurs des Farc, Ivan Marquez et Jesus Santrich.

Un exemple pour le continent

Le président du Conseil de sécurité, le Péruvien Gustavo Meza, a reconnu les défis de la mise en application de l'accord signé par l'ex-président centriste Juan Manuel Santos (2010-2018), mais a assuré Ivan Duque du soutien des Nations unies.

"Le processus de paix en Colombie (...) reste un exemple non seulement pour l'Amérique latine, mais pour toute la communauté internationale et en ce sens, nous avons réitéré au président notre engagement à continuer de soutenir sa mise en oeuvre", a déclaré le diplomate.

ats, afp

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