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L'opposant russe Navalny brièvement interpellé par la police

L'opposant russe Alexeï Navalny (au centre) avait pour la dernière fois été brièvement interpellé le 28 janvier, lors d'une manifestation qu'il avait organisée à travers le pays pour dénoncer la "supercherie" de la présidentielle russe (archives). © KEYSTONE/AP/EVGENY FELDMAN
L'opposant russe Alexeï Navalny (au centre) avait pour la dernière fois été brièvement interpellé le 28 janvier, lors d'une manifestation qu'il avait organisée à travers le pays pour dénoncer la "supercherie" de la présidentielle russe (archives). © KEYSTONE/AP/EVGENY FELDMAN


Publié le 22.02.2018


L'opposant numéro un au Kremlin, Alexeï Navalny, a annoncé jeudi avoir été brièvement interpellé par la police à Moscou, à moins d'un mois de l'élection présidentielle pour laquelle il appelle au boycott. Il a été remis en liberté une heure plus tard à Moscou..

"J'avais mal aux dents, je suis allé chez le dentiste. Je suis sorti de chez le dentiste: bonjour, deuxième brigade de police, vous êtes interpellé", a-t-il écrit sur Twitter. "Ils m'emmènent quelque part", a déclaré le blogueur et militant anti-corruption sur Twitter avant d'annoncer sa remise en liberté dans un second message sur le réseau social.

Des documents concernant une procédure officielle lui ont été remis pour avoir organisé des manifestations non approuvées par les autorités, a-t-il précisé.

Leonid Volkov, un proche collaborateur de Navalny, a annoncé lui aussi sur Twitter avoir été interpellé alors qu'il se trouvait à l'aéroport de Moscou-Cheremetievo. Selon Navalny, Leonid Volkov s'apprêtait à prendre un vol pour la république russe de Bachkirie, dans le centre du pays, afin d'y préparer des opérations de surveillance de l'élection.

"Stratégie fourbe"

Alexeï Navalny avait pour la dernière fois été brièvement interpellé le 28 janvier, lors d'une manifestation qu'il avait organisée à travers le pays pour dénoncer la "supercherie" de la présidentielle, à l'issue de laquelle Vladimir Poutine devrait sans surprise remporter un quatrième mandat. Il avait été libéré le jour-même, une "stratégie fourbe" afin de le condamner à une date plus proche du scrutin, selon l'opposant.

"Si on me place en détention le 28 janvier, je serai en liberté le 28 février. Et Poutine souhaite que je sois isolé juste avant les élections et si possible, pendant les élections", avait-il écrit. Il avait ensuite été entendu par la police, accusé d'avoir utilisé la violence contre des membres des forces de l'ordre durant ses quelques heures de détention, ce qu'il a démenti.

Déclaré inéligible en raison d'une condamnation judiciaire qu'il estime orchestrée par le Kremlin, l'opposant a appelé ses partisans à boycotter et à surveiller l'élection présidentielle.

Mercredi, un proche d'Alexeï Navalny, Roman Roubanov, a été condamné par la justice russe à 10 jours de détention pour avoir participé à l'organisation de la manifestation du 28 janvier.

ats, afp, reu

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