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L'université de Notre Dame va recouvrir des fresques de Colomb

L'université de Notre Dame, située dans l'Indiana, est l'une des plus prestigieuses aux Etats-Unis (archives). © KEYSTONE/AP South Bend Tribune/ROBERT FRANKLIN
L'université de Notre Dame, située dans l'Indiana, est l'une des plus prestigieuses aux Etats-Unis (archives). © KEYSTONE/AP South Bend Tribune/ROBERT FRANKLIN


Publié le 24.01.2019


L'université de Notre Dame, l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses des Etats-Unis, va couvrir des peintures murales consacrées à Christophe Colomb. Elle considère qu'elles donnent une image faussée de l'histoire de l'Amérique coloniale.

Les douze fresques se trouvent dans le bâtiment principal de l'institution catholique, une structure imposante surmontée d'un dôme doré. Elles mettent en scène plusieurs moments de la vie et des explorations du Génois.

Pour leurs détracteurs, ces oeuvres peintes à la fin du XIXe siècle célèbrent des stéréotypes dépassés sur les Amérindiens et ignorent les conséquences dévastatrices du colonialisme.

Le président de l'université John Jenkins a écrit dans une lettre ouverte que ces oeuvres de Luigi Gregori entendaient dépeindre des immigrants catholiques de manière positive à l'heure où ils faisaient face à des discriminations en Amérique.

Recouvertes pour être préservées

Toutefois, il a reconnu que depuis les années 1990, les fresques avaient été interprétées comme "au mieux aveugles aux conséquences du voyage de Colomb pour les peuples indigènes qui vivaient dans ce 'nouveau' monde et au pire dégradantes pour eux".

L'établissement, qui se trouve dans l'Indiana, a d'abord publié des brochures remettant les fresques dans leur contexte historique, mais cela n'a pas été suffisant, selon M. Jenkins. Les oeuvres ayant été peintes directement sur les murs, elles seront couvertes pour être malgré tout préservées.

"Nous voulons préserver les oeuvres artistiques dont le but à l'origine était de célébrer les migrants catholiques à l'époque marginalisés au sein de la société, mais d'une manière qui ne marginalise pas involontairement les autres", a dit M. Jenkins.

L'association des étudiants amérindiens de l'université a salué sur Facebook une "sage" décision.

L'université a été fondée en 1842 par Edward Sorin, un missionnaire français. Elle compte actuellement 12'000 étudiants.

ats, afp

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