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La belle-mère du garçon tué en Espagne est passée aux aveux

Mardi, les funérailles de l'enfant à la cathédrale d'Almeria ont attiré une foule en soutien à sa famille, au cri de : "Nous sommes tous Gabriel!" © KEYSTONE/EPA CANAL SUR/CANAL SUR HANDOUT
Mardi, les funérailles de l'enfant à la cathédrale d'Almeria ont attiré une foule en soutien à sa famille, au cri de : "Nous sommes tous Gabriel!" © KEYSTONE/EPA CANAL SUR/CANAL SUR HANDOUT


Publié le 14.03.2018


Une Dominicaine a été arrêtée dimanche en Espagne au volant d'une voiture transportant le cadavre de son beau-fils de huit ans. Placée en garde à vue depuis, elle a avoué mardi l'avoir tué.

Agée de 43 ans, la femme "a avoué être l'auteure matérielle de la mort de la victime" aux enquêteurs, a déclaré à l'AFP un porte-parole de la garde civile d'Almeria (sud-est), sans plus de précisions. Cette femme, la compagne du père de l'enfant, avait été interpellée 12 jours après la disparition du petit Gabriel dans le village de Las Hortichuelas, en Andalousie (sud).

Les recherches avaient mobilisé des centaines de personnes, et le désespoir des parents du garçon avait ému dans tout le pays. Mardi, les funérailles de l'enfant à la cathédrale d'Almeria ont attiré une foule en soutien à sa famille, au cri de : "Nous sommes tous Gabriel!"

"Vous nous avez portés à bout de bras, vous nous avez donné la force de chercher Gabriel. Merci beaucoup à tous pour votre soutien et la tendresse que vous nous avez donnée", a déclaré le père de l'enfant.

Plusieurs pétitions

La nouvelle de l'arrestation de la belle-mère et de la mort de l'enfant a suscité de violentes réactions. Des vidéos amateurs publiées lundi montraient la suspecte sortant d'un bâtiment escortée par des gardes civils et conspuée par des passants. Certains agents ont même dû repousser des tentatives d'agression.

La veille des appels au rétablissement de la peine de mort, abolie en 1995, avaient même fusé. Une pétition pour qu'elle purge sa peine en République dominicaine et ne jouisse pas du "confort" des prisons espagnoles a rassemblé en deux jours plus de 330'000 signatures en ligne- Une autre réclamant la réclusion criminelle à perpétuité en a recueilli plus de 270'000.

Une femme présentée comme étant sa soeur a déclaré à la télévision dominicaine CDN que si elle est coupable, elle devra "payer et rendre des comptes à Dieu. Mais si elle ne l'est pas, que Dieu lui vienne aussi en aide", a-t-elle ajouté, disant elle-même ne pas croire à sa culpabilité.

Les forces de l'ordre se penchent également sur le passé de la suspecte : en 1996, une enfant qu'elle gardait, présentée comme sa fille par de nombreux médias, avait perdu la vie en tombant d'un immeuble. L'enquête judiciaire avait été classée sans suite.

ats, afp

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