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La Chambre des représentants désapprouve l'"urgence nationale"

La Chambre des représentants désapprouve la situation "urgence nationale" décrétée par le président américain Donald Trump. © KEYSTONE/AP/ALEX BRANDON
La Chambre des représentants désapprouve la situation "urgence nationale" décrétée par le président américain Donald Trump. © KEYSTONE/AP/ALEX BRANDON


Publié le 27.02.2019


La Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, a voté mardi à une confortable majorité contre la situation d'"urgence nationale" décrétée par le président américain. Cette mesure devait lui permettre de construire un mur à la frontière avec le Mexique.

Plus d'une dizaine de républicains ont soutenu le texte. C'est désormais au tour du Sénat, à majorité républicaine, de se prononcer dans les prochains jours sur cette résolution qui vise à mettre fin à la situation d'"urgence nationale".

Le texte a des chances d'y être également approuvé. Si la résolution est finalement votée par les deux chambres du Congrès, Donald Trump a juré qu'il ferait usage pour la première fois de son droit de veto présidentiel pour la bloquer.

Le magnat de l'immobilier avait promis lors de la campagne présidentielle de 2016 d'ériger un mur à la frontière avec le Mexique pour endiguer l'immigration illégale. Faute d'avoir obtenu du congrès les fonds pour financer ces travaux, il a décrété "une urgence nationale", qui devrait lui permettre de puiser notamment dans le budget du Pentagone.

Critiques

Au-delà des démocrates, plusieurs sénateurs républicains ont critiqué la déclaration d'urgence en affirmant qu'elle créait un précédent dangereux et outrepassait les pouvoirs de l'exécutif. Des experts en droit ont critiqué la décision du président. Toutefois, la loi de 1976 qui l'a rendue possible "ne donne aucune limite explicite à ce qui constitue ou pas une urgence nationale", a expliqué à l'AFP Jennifer Daskal, professeur de droit à l'American University.

Des présidents américains ont déjà eu recours à cette procédure, mais face à des menaces paraissant plus immédiates, comme le républicain George W. Bush après les attentats du 11 septembre 2001 ou le démocrate Barack Obama en pleine épidémie de grippe H1N1.

ats, afp

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