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La communauté internationale réunie à Genève vers un traité

Le conseiller fédéral Alain Berset a relevé l'importance d'aboutir à un nouvel accord contraignant à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour préparer la réponse aux prochaines pandémies (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Le conseiller fédéral Alain Berset a relevé l'importance d'aboutir à un nouvel accord contraignant à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour préparer la réponse aux prochaines pandémies (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Le conseiller fédéral Alain Berset a relevé l'importance d'aboutir à un nouvel accord contraignant à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour préparer la réponse aux prochaines pandémies (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER
Le conseiller fédéral Alain Berset a relevé l'importance d'aboutir à un nouvel accord contraignant à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour préparer la réponse aux prochaines pandémies (archives). © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER


Publié le 29.11.2021


Les 194 membres de l'OMS sont réunis jusqu'à mercredi à Genève pour avancer vers un nouvel accord international face aux pandémies. Un consensus a été trouvé pour des négociations. "Nous ne pouvons pas échouer", a insisté lundi le conseiller fédéral Alain Berset.

"Nous devons remédier maintenant aux lacunes et aux manquements du dispositif en place", a affirmé par vidéo le chef du Département fédéral de l'intérieur (DFI), en ouvrant cette session spéciale hybride de trois jours de l'Assemblée mondiale de la santé. "Il en va de notre responsabilité envers les générations présentes et futures", a-t-il ajouté, répétant le souhait suisse d'un accord contraignant.

Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement sont allés dans la même direction dans leurs discours. A quelques jours de la fin de son mandat, la chancelière allemande Angela Merkel a ajouté son souhait d'un Fonds pour la sécurité sanitaire mondiale. Et d'un financement suffisant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui serait alimenté par 50% de contributions obligatoires.

"Etape énorme" pour l'UE

Dimanche, plusieurs délégations, dont celle de l'UE, ont annoncé qu'un consensus avait été trouvé pour lancer les négociations vers un nouvel accord, que ce soit un traité ou une convention. Les Etats-Unis, opposés à un instrument contraignant, ont fait des concessions. "C'est une étape énorme", a relevé lundi devant les Etats membres le président du Conseil européen Charles Michel.

Le nouveau variant Omicron "montre pourquoi le monde a besoin d'un nouvel accord", a dit de son côté le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. Relevant un "moment historique", il a rappelé "à quel point la situation est dangereuse et précaire" dans cette pandémie, alors que la désorganisation a empêché de sauver de nombreuses personnes.

Face aux nombreuses critiques sur la réponse internationale à la pandémie, l'UE avait porté la proposition de nouvel arrangement. Au centre de l'attention notamment, le Règlement sanitaire international, qui cadre la réponse aux urgences de santé publique, a été largement visé.

Vers un accord d'ici 2024

De nombreux acteurs veulent le compléter par un traité ou de petits ajouts et non le remplacer. Ce règlement "n'a pas été prévu pour faire face à la préparation d'une pandémie", admet un responsable de l'OMS. Le terme "pandémie" n'y figure même pas.

La Suisse souhaite une meilleure application du règlement et est "prête à oeuvrer de manière constructive", selon M. Berset. Il a répété l'importance d'une OMS forte, au centre de la gouvernance mondiale de la santé. Et le conseiller fédéral d'appeler à une meilleure répartition des ressources ainsi qu'à investir davantage dans la prévention aux niveaux national et international.

Le Panel indépendant qui avait mené des investigations sur la gestion du coronavirus par l'organisation et les différents acteurs avait donné en mai six mois aux Etats pour une nouvelle convention. Un délai qui était considéré comme irréaliste par de nombreux acteurs.

Selon le projet de décision, le groupe intergouvernemental de négociation d'un nouveau traité devra se réunir une première fois avant mars prochain. Un rapport intermédiaire est attendu pour mai 2023. Le résultat devrait être sur la table pour l'Assemblée mondiale de la santé de mai 2024, selon le projet qui doit être avalisé d'ici mercredi par les 194 Etats membres.

Et cette réunion de trois jours n'est elle que la seconde session spéciale de l'Assemblée mondiale de la santé. La première pour discuter de contenu, selon l'organisation.

ats

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