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La Corée du Nord veut renforcer sa "dissuasion nucléaire"

La réunion s'est tenue en la présence de Kim Jong-un, affirme KCNA (archives). © KEYSTONE/AP KCNA via KNS
La réunion s'est tenue en la présence de Kim Jong-un, affirme KCNA (archives). © KEYSTONE/AP KCNA via KNS


Publié le 24.05.2020


La Corée du Nord a discuté de nouvelles mesures visant à renforcer sa "dissuasion nucléaire" au cours d'une réunion présidée par son dirigeant Kim Jong-un, a annoncé dimanche KCNA. "Des mesures cruciales" ont été prises, ajoute l'agence de presse officielle.

Elle ne donne pas de détails sur la nature des mesures décidées concernant la dissuasion nucléaire, ni quand cette réunion a eu lieu. "Les discussions ont aussi porté sur "la mise en état d'alerte des forces armées stratégiques", dans le cadre "de l'accroissement et du développement des forces armées du pays", ajoute-t-elle.

Des mesures ont notamment été décidées pour "un accroissement et un développement considérables de la puissance de feu des pièces d'artillerie de l'armée populaire coréenne", selon l'agence officielle.

Si la réunion a eu lieu ces derniers jours, ce serait la première apparition publique de M. Kim depuis près de trois semaines, a relevé l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Rumeurs sur la santé de Kim

De nombreuses rumeurs sur l'état de santé de M. Kim avaient circulé à l'étranger en avril après son absence remarquée lors d'importantes célébrations du 15 avril. Cette journée est la plus importante du calendrier politique nord-coréen, car tout le pays commémore la naissance du fondateur du régime, Kim Il-sung, le grand-père de l'actuel dirigeant.

M. Kim était réapparu en public au début mai, apparemment en bonne santé sur des images publiées par les médias nord-coréens.

L'annonce de mesures de la direction nord-coréenne sur le nucléaire militaire intervient, alors que, selon le Washington Post, le gouvernement américain a évoqué la possibilité de réaliser le premier essai nucléaire américain depuis 1992, pour adresser un avertissement à la Russie et à la Chine.

D'après le quotidien américain, qui citait vendredi un haut responsable du gouvernement et deux anciens responsables, tous sous le couvert de l'anonymat, cette discussion a eu lieu lors d'une réunion le 15 mai.

Pour Daryl Kimball, directeur exécutif de l'Arms Control Association, une organisation non partisane basée aux États-Unis, une telle décision "interromprait" probablement les négociations entre Washington et Pyongyang sur l'arsenal nucléaire nord-coréen. Ces négociations sont dans l'impasse depuis plus d'un an et, en cas d'essai nucléaire américain, M. Kim "pourrait ne plus se sentir tenu de respecter son moratoire sur les essais nucléaires".

ats, afp

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