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La course aux élections fédérales s'annonce très disputée en Valais

En Valais, les appétits des partis s'aiguisent à l'approche des élections fédérales en octobre prochain (archives). © KEYSTONE/OLIVIER MAIRE
En Valais, les appétits des partis s'aiguisent à l'approche des élections fédérales en octobre prochain (archives). © KEYSTONE/OLIVIER MAIRE


Publié le 26.05.2019


Les élections fédérales d'octobre prochain s'annoncent plus ouvertes que jamais en Valais. Le PDC a perdu des politiciens chevronnés au Conseil national comme aux Etats et les partis minoritaires comptent bien en profiter.

Au Conseil des Etats, le PDC occupe les deux sièges valaisans depuis 150 ans. Pour les conserver malgré le départ de Jean-René Fournier à la fin de la législature, il mise sur Marianne Maret qui fera la course aux côtés du sortant haut-valaisan Beat Rieder, dont la réélection ne devrait pas être contestée.

C'est la première fois que le premier parti du canton lance une femme dans cette course. Marianne Maret, 61 ans, revendique 22 ans de politique aux niveaux communal et cantonal, mais n'a pas d'expérience en politique fédérale ou à l'exécutif cantonal.

Candidatures de poids

Les partis minoritaires tenteront de s'engouffrer dans la brèche et de briser le monopole démocrate-chrétien avec des candidatures de poids: les conseillers nationaux Mathias Reynard (PS) et Philippe Nantermod (PLR), qui se représentent également à la Chambre du peuple, ainsi que Cyrille Fauchère (UDC), député au Grand Conseil et conseiller municipal à Sion.

Le premier tour du scrutin débouchera vraisemblablement sur un ballottage général. Comme souvent en Valais, la suite dépendra de la capacité des minoritaires à s'accorder sur un seul candidat, faute de quoi le PDC devrait conserver les deux sièges à la Chambre des cantons.

En cours de législature

Au Conseil national, le Valais dispose en tout de huit fauteuils (4 PDC, 2 UDC, un PLR et un PS). Le PDC lance dans la course six candidats mais aucun de ses élus en 2015: Géraldine Marchand-Balet ne briguera pas de second mandat, Yannick Buttet a démissionné à la fin de l'année 2017, Roberto Schmidt est devenu conseiller d'Etat en mars 2017 et Viola Amherd conseillère fédérale en décembre 2018.

Elus en cours de législature, les sortants Benjamin Roduit, Thomas Egger et Philipp Matthias Bregy briguent un nouveau mandat. La course au sein du PDC du Valais romand s'annonce serrée avec aux côtés de Benjamin Roduit notamment Serge Métrailler, président du PDCVr en pause en raison de sa candidature, et Sidney Kamerzin député au Grand Conseil. Les deux sortants hauts-valaisans devraient affronter une concurrence interne moins vive, mais leurs fauteuils n'en sont pas pour autant assurés.

Siège branlant

Le PDC espère conserver ses quatre sièges, mais il aura fort à faire. L'un d'eux pourrait bien tomber dans l'escarcelle du PS, des Verts ou du PLR. Le PS souhaite récupérer un deuxième siège perdu en 2015. Son apparentement avec les listes des Verts et du PCS devrait augmenter ses chances.

Les Verts lancent dans la course le municipal sédunois Christophe Clivaz, qui compte déjà à son actif plusieurs campagnes au National et aux Etats, et le député au Grand Conseil Thierry Largey, qui a été en course pour le Conseil d'Etat en 2017. A l'UDC, qui veut conserver ses deux sièges, Jean-Luc Addor et Franz Ruppen briguent un nouveau mandat.

ats

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