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La cyberdéfense sera développée au sein de l'armée

Le nouveau commandement Cyber sera doté de 575 militaires (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Le nouveau commandement Cyber sera doté de 575 militaires (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Le nouveau commandement Cyber sera doté de 575 militaires (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Le nouveau commandement Cyber sera doté de 575 militaires (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX


Publié le 01.09.2021


L'armée sera dotée d'un commandement Cyber. Le Conseil fédéral a transmis mercredi au Parlement un projet contenant diverses modifications de la loi sur l'armée et son organisation.

Pas un jour ne passe sans attaque cyber. Cela signifie que l'armée aussi doit encore mieux protéger ses systèmes informatiques, a déclaré la cheffe du Département de la défense Viola Amherd devant les médias. L'armée doit pouvoir utiliser et échanger des données et des informations de manière sécurisée. Une nouvelle plateforme numérique est prévue.

Le processus de développement de l'armée, qui doit prendre fin en décembre 2022, prévoyait une subdivision en trois domaines. En juin 2020, le Parlement a demandé au Conseil fédéral de renoncer à la création d'un commandement de Soutien dans l'armée, et donc à la fusion de la Base de l'aide au commandement et de la Base logistique de l'armée.

Pour répondre aux menaces actuelles, le Conseil fédéral prévoit de transformer la Base de l'aide au commandement en commandement Cyber dès 2024. Celui-ci devra organiser les capacités militaires clés dans les domaines de la cyberdéfense, de la cryptologie et de la guerre électronique, des prestations informatiques, de l'aide au commandement et de l'image de la situation.

Augmentation des effectifs

Par ailleurs, les effectifs de l'armée dans le domaine de la cyberdéfense seront augmentés. Le Conseil fédéral prévoit la création d'un cyberbataillon et d'un état-major spécialisé le 1er janvier 2022. Les effectifs passeront de 206 à 575 militaires au cours des quatre ans à venir.

Leur instruction sera complétée par un stage auprès de partenaires externes. L'armée bénéficiera des capacités ainsi acquises. La formation aura lieu deux fois par année, a précisé Mme Amherd. Les personnes intéressées sont plus nombreuses que les places disponibles, a souligné le chef de l'armée Thomas Süssli.

Le cyberbataillon pourra aider les autorités civiles de manière subsidiaire. Il n'interviendra toutefois pas sans requête des infrastructures touchées par des attaques, a indiqué la cheffe du département.

Aviation militaire

Le Conseil fédéral veut également mettre en place une autorité du trafic aérien militaire comparable à l'Office fédéral de l'aviation civile. Les bases légales doivent être créées.

Une telle autorité améliorera la sécurité de l'exploitation des Forces aériennes lors de leurs missions dans l'espace qu'elles partagent avec l'aviation civile. Elle veillera à éviter tout incident ou accident dans l'espace aérien et à garantir la surveillance et la régulation du trafic aérien militaire.

Le Conseil fédéral entend également renforcer l'appui apporté par l'armée aux événements civils. Les disponibilités seront assouplies. Ainsi, les recrues en phase d'instruction de base pourront être engagées, et plus seulement les militaires en service long et ceux en cours de répétition.

Lors d'événements d'importance nationale ou internationale, l'armée devra aussi fournir des prestations, même sans en tirer un avantage au niveau de son instruction ou de l'entraînement. Sans appui militaire, ces événements pourraient difficilement avoir lieu, a fait valoir Mme Amherd.

Service long

Les militaires en service long devront effectuer 300 jours de service, contre 280. Cette prolongation doit permettre de mieux répondre aux besoins de l'armée. Actuellement, pendant une certaine période de l’année, il n’y a pas de militaires en service long ayant terminé leur instruction de base et pouvant être engagés pour toutes les tâches en tant que militaires ayant reçu une instruction complète.

En outre, l'appréciation du potentiel danger et d'abus doit être améliorée lors du recrutement et de la remise de l'arme. Le gouvernement veut également intervenir dans certains autres domaines de l'instruction, dans diverses dispositions sur l'engagement de l'armée en service d'appui, dans l'accomplissement des missions de l'armée en fonction des menaces, dans les droits et les devoirs des militaires et dans le domaine des affaires sanitaires.

ats

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