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La dauphine de Merkel, AKK, nommée ministre de la Défense

Annegret Kramp-Karrenbauer, présidente du parti démocrate-chrétien d'Angela Merkel, va remplacer Ursula von der Leyen au ministère de la Défense (archives). © KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER
Annegret Kramp-Karrenbauer, présidente du parti démocrate-chrétien d'Angela Merkel, va remplacer Ursula von der Leyen au ministère de la Défense (archives). © KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER


Publié le 16.07.2019


Annegret Kramp-Karrenbauer, présidente du parti démocrate-chrétien d'Angela Merkel et présentée comme sa dauphine, va devenir ministre de la Défense. Elle remplace Ursula von der Leyen, nommée à la tête de la Commission européenne mardi.

Surnommée "AKK", elle sera officiellement investie mercredi matin lors d'une passation avec sa prédécesseure à Berlin par le premier vice-président du Bundesrat, la chambre haute, qui a officialisé la nouvelle dans un communiqué. Ursula von der Leyen, qui avait indiqué quitter mercredi le poste de ministre de la Défense, qu'elle occupait depuis 2013, a été élue mardi à une courte majorité présidente de la Commission européenne.

Le nom de son successeur n'avait pas été annoncé jusqu'alors mais la chancelière, qui fêtera mercredi ses 65 ans, avait précisé dans la journée que cette fonction importante ne pouvait rester inoccupée.

"Il y aura un remplacement très rapide. Le ministère fédéral de la Défense, le ministre de la Défense, est détenteur du commandement et de l'autorité militaire. On ne peut pas laisser cela sans personne longtemps", avait déclaré Mme Merkel à Berlin. Il s'agira du premier poste de ministre pour Mme Kramp-Karrenbauer.

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Agée de 56 ans et élue de la Sarre, région proche de la France, AKK est devenue une personnalité de premier plan en Allemagne après avoir été élue en décembre à la tête de la CDU à la suite de la décision de Mme Merkel de ne pas solliciter un nouveau mandat.

Sa nomination dans la soirée constitue cependant une surprise tant le poste est réputé pour être l'un des plus difficiles d'Allemagne mais aussi en raison des difficultés traversées par AKK.

Annegret Kramp-Karrenbauer a été ouvertement critiquée depuis les Européennes lors desquelles son parti a perdu de nombreuses voix, d'autant qu'elle a multiplié les faux pas, s'aliénant notamment d'influents YouTubeurs juste avant ce scrutin.

La signification de cette nomination pourrait ainsi autant être considérée comme une relance d'AKK, qui prendra la tête d'un portefeuille ministériel régalien hautement stratégique, mais aussi d'une exfiltration. Jusqu'à présent, l'actuel ministre de la Santé, le conservateur Jens Spahn, était considéré comme le favori pour reprendre le poste de Mme von der Leyen.

Mme Kramp-Karrenbauer aura pour mission de regagner la confiance de l'armée allemande, très critique à l'égard de sa prédécesseure. Parmi les grands chantiers, l'attendent notamment le renouvellement des équipements de la Bundeswehr qui restent désespérément vétustes.

ats, afp

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