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La demande de révision de François Légeret est refusée

L'arrivée de François Légeret en octobre 2010 lors de son procès devant le Tribunal cantonal vaudois à Lausanne (archives). © KEYSTONE/CHRISTIAN BRUN
L'arrivée de François Légeret en octobre 2010 lors de son procès devant le Tribunal cantonal vaudois à Lausanne (archives). © KEYSTONE/CHRISTIAN BRUN


Publié le 12.10.2018


Le Tribunal fédéral a rejeté les demandes de révision et de récusation de François Légeret. Le Veveysan, condamné à vie pour avoir tué trois personnes en 2005, recourait contre le refus essuyé devant la justice vaudoise en avril 2017.

Dans un arrêt publié vendredi, la cour fédérale rejette l'argumentation du recourant selon laquelle les juges vaudois n'auraient pas suffisamment tenu compte des révélations du livre "L'affaire Légeret, un assassin imaginaire" paru en 2016. Dans cette enquête, le fils de la boulangère - qui affirme avoir servi deux des victimes après la date de leur mort - indiquait que sa mère ne souffrait pas de troubles de la mémoire et ne pouvait donc pas s'être trompée.

Les juges fédéraux se rallient à l'avis des juges vaudois selon lequel l'appréciation de la mémoire de la boulangère n'a joué qu'un rôle subsidiaire dans le procès de 2010. A l'époque, la justice avait d'ailleurs écarté d'éventuels troubles de la mémoire pour ne retenir qu'une simple confusion de date.

Relevés téléphoniques

Pour déterminer la date des meurtres, les juges s'étaient bien davantage fondés sur les relevés téléphoniques. Ces derniers montraient qu'aucune communication n'avait été établie avec la villa de la famille Légeret dès le 23 décembre 2005 en fin d'après-midi.

Lors de l'examen de la demande de révision en 2017, les juges vaudois pouvaient donc considérer à juste titre que le témoignage du fils de la boulangère ne pouvait pas ébranler les faits fondant la condamnation de 2010. De même, le Tribunal fédéral a écarté la demande de récusation faute de motivation suffisante.

François Légeret a été condamné à la prison à vie pour le meurtre le 24 décembre 2005 de sa mère, d'une amie de celle-ci et de sa soeur, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Le condamné a toujours clamé son innocence. Ses nombreuses demandes en révision ont été rejetées jusqu'à présent. (arrêt 6B_713/2017 du 8 octobre 2018)

ats

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