La Liberté

La France n'est "pas prête à payer" pour une Europe des populistes

Dans un message vidéo diffusé mercredi sur un réseau social, Alex Salmond affirme avoir pris la décision de quitter le SNP pour prévenir une "division interne" ainsi que des attaques de partis politiques à l'adresse de sa formation (image symbolique). © KEYSTONE/EPA/JOERG SCHUELER
Dans un message vidéo diffusé mercredi sur un réseau social, Alex Salmond affirme avoir pris la décision de quitter le SNP pour prévenir une "division interne" ainsi que des attaques de partis politiques à l'adresse de sa formation (image symbolique). © KEYSTONE/EPA/JOERG SCHUELER


Publié le 30.08.2018


La France n'est "pas prête à payer" pour des pays européens qui ne respectent pas les "principes fondamentaux" de l'UE, a averti mercredi le chef de la diplomatie française. Il s'exprimait devant les ambassadeurs de France réunis à Paris.

"Nous ne sommes pas prêts à payer pour cette Europe-là. Il faut le dire clairement", a déclaré Jean-Yves Le Drian à neuf mois des élections européennes. Ses propos visent notamment la Pologne et la Hongrie.

"Chaque Etat-membre est libre d'élire les dirigeants qu'il souhaite mais notre vision de l'UE comme cercle premier d'alliances et de valeurs n'est pas compatible avec des gouvernements qui n'en respectent pas les principes fondamentaux et ne se sentent aucunement liés par la solidarité communautaire", a-t-il dit.

"Au fond, ils ont une approche utilitariste de l'Union dans laquelle ils ne choisiraient que ce qui les intéresse et en premier lieu la redistribution d'argent", a ajouté le ministre.

Sur la question de l'accueil des migrants, il a souhaité qu'une position commune soit esquissée avec l'Allemagne avant le sommet de Salzbourg (Autriche) en septembre.

"Marchands d'illusions"

Le torchon brûle entre l'UE et l'Italie, qui se reprochent mutuellement un manque de solidarité sur l'accueil des migrants, une situation qui vient de culminer avec les menaces de Rome sur sa participation au financement de l'UE.

"Nous souhaitons pouvoir parvenir à une position franco-allemande avant le sommet de Salzbourg le 20 septembre afin de ne pas laisser ce sujet aux populistes, aux marchands d'illusions et parce que nous savons que la relation franco-allemande est le moteur de la relance européenne", a déclaré Jean-Yves Le Drian.

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11