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La justice italienne demande la mise sous séquestre de l'Aquarius

Les enquêteurs italiens soupçonnent l'Aquarius, affrété depuis 2016 par les ONG SOS Méditerranée et MSF pour secourir les migrants au large de la Libye, d'avoir fait passer un total de 24 tonnes de déchets potentiellement toxiques pour des déchets classiques (archives). © KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO
Les enquêteurs italiens soupçonnent l'Aquarius, affrété depuis 2016 par les ONG SOS Méditerranée et MSF pour secourir les migrants au large de la Libye, d'avoir fait passer un total de 24 tonnes de déchets potentiellement toxiques pour des déchets classiques (archives). © KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO


Publié le 20.11.2018


La justice italienne a demandé le placement sous séquestre du navire humanitaire Aquarius, actuellement bloqué à Marseille. Cette requête est liée à une affaire de traitement illégal de déchets dangereux, a annoncé mardi l'ONG Médecins sans frontières (MSF).

Selon les médias italiens, les enquêteurs soupçonnent le navire humanitaire, affrété depuis 2016 par les ONG SOS Méditerranée et MSF pour secourir les migrants au large de la Libye, d'avoir fait passer un total de 24 tonnes de déchets potentiellement toxiques pour des déchets classiques. Des comptes bancaires en Italie de MSF ont également été placés sous séquestre.

L'enquête coordonnée par le parquet de Catane (Sicile) porte sur le traitement des déchets - vêtements des migrants, restes alimentaires et déchets sanitaires - dans les ports italiens où l'Aquarius, mais aussi le Vos Prudence, un autre navire affrété par MSF en 2017, ont débarqué des milliers de migrants secourus en mer.

"Toutes nos opérations au port, y compris la gestion des déchets, ont toujours suivi des procédures standard. Les autorités compétentes n'ont pas contesté ces procédures ni identifié de risque pour la santé publique depuis que nous avons lancé nos activités en mer", a réagi MSF dans un communiqué.

"Le seul crime que nous voyons aujourd'hui en Méditerranée est le démantèlement total du système de recherches et de secours", a dénoncé dans le communiqué Gabriele Eminente, directeur général de MSF en Italie, en évoquant "deux années de campagnes diffamatoires" contre les ONG.

ats, afp

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