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La police disperse des manifestants à Banja Luka

La quête du père de l'étudiant mort s'est transformée en un mouvement plus vaste de citoyens bosniens lassés de la corruption. © KEYSTONE/AP/AMEL EMRIC
La quête du père de l'étudiant mort s'est transformée en un mouvement plus vaste de citoyens bosniens lassés de la corruption. © KEYSTONE/AP/AMEL EMRIC


Publié le 31.12.2018


Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dimanche à Banja Luka, en Bosnie-Herzégovine, pour demander la démission du ministre serbe bosnien de l'intérieur. Elles l'accusent, ainsi que des policiers, d'avoir dissimulé le meurtre d'un étudiant de 21 ans.

Les forces de l'ordre sont intervenues dimanche soir pour disperser des manifestants du groupe "justice pour David", du nom de l'étudiant, retrouvé mort en mars dans un ruisseau de la capitale de la République serbe de Bosnie, une des trois entités qui forment la Bosnie-Herzégovine. Les meurtriers n'ont jamais été arrêtés. Depuis, son père organise chaque jour une manifestation sur la place de la ville pour réclamer la vérité.

Sa quête s'est maintenant transformée en un mouvement plus vaste de citoyens lassés de la corruption et de ce qu'ils disent être le piètre Etat de droit de la Bosnie. Des manifestations plus modestes de solidarité ont eu lieu en Croatie et en Serbie la semaine dernière.

Rassemblement à Sarajevo

Des membres d'une force spéciale de police ont été déployés dans le centre de Banja Luka, après le refus de plusieurs dizaines de manifestants de quitter le lieu de la manifestation, selon les images diffusées en direct par la chaîne Al-Jazeera Balkans. Plusieurs manifestants ont été interpellés, pouvait-on voir sur ces images.

Les autorités avaient autorisé la tenue du rassemblement entre 18h00 et 20h00. Mais après la fin de la manifestation, un certain nombre de protestataires sont revenus sur la place centrale de la ville.

Une autre manifestation similaire s'est déroulée simultanément à Sarajevo, où un autre groupe s'est créé autour d'un autre père, qui réclame aussi justice pour son fils, officiellement mort en février 2016 dans un accident de la route. Mais son père affirme que ce jeune homme de 21 ans a été tué et que le parquet et des hommes politiques protègent son meurtrier.

ats, reu, afp

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