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La police disperse violemment une manifestation anti-gouvernement

Les opposants au gouvernement du Nicaragua ont été violemment dispersés alors qu'ils manifestaient à Managua. Ici lors d'une mobilisation dimanche 23 septembre, dont la répression avait provoqué la mort d'un manifestant et blessé plusieurs autres (archives). © KEYSTONE/AP/OSCAR NAVARRETE
Les opposants au gouvernement du Nicaragua ont été violemment dispersés alors qu'ils manifestaient à Managua. Ici lors d'une mobilisation dimanche 23 septembre, dont la répression avait provoqué la mort d'un manifestant et blessé plusieurs autres (archives). © KEYSTONE/AP/OSCAR NAVARRETE


Publié le 30.09.2018


Des policiers anti-émeutes ont violemment dispersé, samedi à Managua, une marche demandant le départ du président nicaraguayen Daniel Ortega. Depuis vendredi, la police a décidé de considérer comme "illégales" les manifestations des opposants au gouvernement.

Lourdement armés et le visage cagoulé, les policiers anti-émeutes avait pris place tôt dans la journée sur un rond-point de Managua, la capitale, d'où devait partir la marche baptisée "Le Nicaragua en rébellion".

Face à la présence policière, les manifestants ont décidé de débuter leur défilé un peu plus loin, avant d'être cernés, puis pris en chasse par des patrouilles, a constaté l'AFP. Les agents n'ont pas hésité à utiliser des grenades assourdissantes et à frapper manifestants et journalistes.

"Les policiers ont commencé à jeter des grenades (assourdissantes), c'est un abus (de pouvoir), mais quoi qu'il fasse, (le président Ortega) va devoir quitter le gouvernement", a déclaré à l'AFP Francisco Areas, un manifestant de 54 ans.

"Je défilais quand, en quelques secondes, les policiers anti-émeutes nous ont bloqué le passage et lorsque l'on a essayé de rebrousser chemin, ils nous ont frappés", a dénoncé une jeune manifestante qui a préféré rester anonyme. Effrayée, elle s'est réfugiée dans une maison du quartier, attendant qu'un proche vienne la chercher.

Plus de 320 morts

Un collaborateur vidéo de l'AFP Luis Sequeira a reçu un coup de crosse de fusil dans la jambe alors qu'il couvrait la manifestation, tandis qu'un autre journaliste a vu sa caméra endommagée par les forces de l'ordre et s'est fait voler son casque de protection.

Les violences politiques au Nicaragua ont fait plus de 320 morts depuis le début des manifestations en avril dernier contre le régime du président Ortega, accusé par ses adversaires de népotisme et de corruption. De son côté, le président Ortega accuse les manifestants d'être des "terroristes" et des "putschistes".

ats, afp

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