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La première sonde lunaire israélienne a commencé son voyage

La sonde Berseshit a été lancée par une fusée Falcon 9 de SpaceX. © KEYSTONE/FR60642 AP/TERRY RENNA
La sonde Berseshit a été lancée par une fusée Falcon 9 de SpaceX. © KEYSTONE/FR60642 AP/TERRY RENNA


Publié le 22.02.2019


La première sonde israélienne à destination de la Lune, et la première développée par une organisation privée, a entamé jeudi son périple vers la Lune. Elle doit s'y poser dans sept semaines pour tenter de faire d'Israël le quatrième pays à réussir un alunissage.

Une fusée Falcon 9 de la société spatiale américaine SpaceX s'est élancée sans incident de Cap Canaveral, en Floride, vers 20h45 (02h45 vendredi en Suisse). Une demi-heure plus tard, à plus de 750 kilomètres au-dessus de l'Afrique et à une vitesse de 35'000 km/h, le second étage de la fusée a déployé la sonde, baptisée Bereshit (genèse, en hébreu).

L'engin spatial devait ensuite effectuer plusieurs orbites elliptiques autour de la Terre, qui serviront d'élan, avec l'aide de son moteur, pour prendre dans un second temps la direction de la Lune, où l'atterrissage est prévu le 11 avril.

La fusée transportait aussi un satellite indonésien et un satellite de l'armée de l'air américaine.

100 millions de dollars

L'initiative israélienne, privée, est portée depuis 2010 par SpaceIL, une organisation à but non lucratif. Mais le projet est objet de fierté nationale en Israël, où l'on répète que seules trois nations ont jusqu'à présent réussi à alunir, les Etats-Unis, la Russie et la Chine - seuls les Américains ont marché sur la Lune.

Au départ, le projet était de répondre au concours Google Lunar XPrize, qui voulait récompenser de 30 millions de dollars le premier appareil privé à alunir avant mars 2018. Personne n'y était parvenu à temps, mais l'équipe de SpaceIL a poursuivi la mission.

Prévue initialement à 10 millions de dollars, la mission en a finalement coûté 100. Mais "c'est l'engin le moins cher à tenter une telle mission", insiste le groupe IAI. L'alunissage est la mission principale, même si un instrument scientifique est emporté pour mesurer le champ magnétique lunaire. Bereshit n'est conçue pour durer que quelques jours.

Le regain d'intérêt pour la Lune est mondial et l'année 2019 s'annonce particulièrement chargée. L'Inde espère devenir au printemps le cinquième pays lunaire avec sa mission Chandrayaan-2, qui comprendra un alunisseur et un robot mobile.

Le Japon prévoit l'envoi vers 2020-2021 d'un petit atterrisseur lunaire, baptisé SLIM, pour étudier une zone volcanique.

Quant aux Américains, le retour sur la Lune est désormais la politique officielle de la NASA. Faisant appel au secteur spatial privé, elle voudrait envoyer des alunisseurs dès la fin de l'année. L'agence spatiale américaine a aussi lancé le projet d'une station en orbite lunaire, censée être terminée en 2026, pour servir au retour d'astronautes sur le sol lunaire en 2028.

ats, afp

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