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La présidente du PLR monte au front pour défendre Ignazio Cassis

Le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis peut compter sur le soutien de sa collègue de parti et présidente du PLR Petra Gössi (archives). © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE
Le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis peut compter sur le soutien de sa collègue de parti et présidente du PLR Petra Gössi (archives). © KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE


Publié le 25.06.2018


La présidente du PLR Petra Gössi monte au front lundi dans un entretien avec la NZZ pour défendre le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis. Selon elle, le conseiller fédéral n'a transgressé aucune ligne rouge en ce qui concerne les négociations avec l'UE.

En toile de fond de cette prise de position, une attaque du président des socialistes Christian Levrat lors de leur assemblée des délégués ce week-end. Le Fribourgeois a de nouveau reproché avec véhémence au Tessinois de vouloir "affaiblir les mesures d'accompagnement" à l'accord-cadre institutionnel, soit le "summum de la maladresse diplomatique et politique".

Christian Levrat revenait sur une interview donnée par Ignazio Cassis à la mi-juin à la SRF et dans laquelle il laissait entendre être prêt à des concessions sur ces mesures qui protègent les travailleurs suisses de la sous-enchère salariale et des conditions de travail abusives. Le Département fédéral des affaires étrangères avait dû préciser le propos.

"Les affirmations de M. Cassis ne mettent aucunement en discussion sa position, qui est celle du Conseil fédéral, par rapport à la nécessité de protection des travailleurs, en particulier des travailleurs détachés, compte tenu des spécificités du marché du travail suisse et à sa détermination à défendre ces acquis en substance", avait écrit le DFAE. Cela signifie donc que les lignes rouges établies par le Conseil fédéral sont toujours valables.

Réfléchir aux processus

Lundi, Petra Gössi argue donc qu'il doit être possible de réfléchir aux processus et aux nouveaux moyens technologiques, car la Commission européenne n'accepte pas la position de la Suisse sur cette question.

Et de défendre les intentions d'Ignazio Cassis: "en tant que Tessinois, il ne lui viendrait jamais à l'esprit de mettre en jeu les mesures d'accompagnement. La protection des salaires suisses est au Tessin et dans d'autres cantons situés aux frontières n'est pas seulement un thème très important pour les syndicats mais aussi pour le secteur entrepreneurial".

D'un point de vue libéral, bien sûr, il y a des réserves sur les mesures d'accompagnement, a complété la présidente du PLR. Mais, en tant que contrepoids à la circulation des personnes, elles garantissent la paix intérieure du pays, affirme Petra Gössi.

"J'ai l'impression que le PS cherche simplement une occasion de quitter la discussion et pour ce faire tire délibérément sur le PLR et Cassis". Selon elle, les socialistes sont à la recherche d'un bouc émissaire afin de ne pas devoir prendre leur part de responsabilité en cas de l'échec éventuel des voies bilatérales.

ats

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