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La reprise doit appartenir aux travailleurs, revendique l'USS

Hausse des salaires, baisse du temps de travail, égalité salariale entre femmes et hommes et compensation de la baisse des rentes du 2e pilier: l'Union syndicale suisse (ici son président Paul Rechsteiner, à gauche, et son premier secrétaire Daniel Lampart) a présenté ses revendications (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Hausse des salaires, baisse du temps de travail, égalité salariale entre femmes et hommes et compensation de la baisse des rentes du 2e pilier: l'Union syndicale suisse (ici son président Paul Rechsteiner, à gauche, et son premier secrétaire Daniel Lampart) a présenté ses revendications (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Hausse des salaires, baisse du temps de travail, égalité salariale entre femmes et hommes et compensation de la baisse des rentes du 2e pilier: l'Union syndicale suisse (ici son président Paul Rechsteiner, à droite, et sa secrétaire centrale Regula Bühlmann) a présenté ses revendications. © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Hausse des salaires, baisse du temps de travail, égalité salariale entre femmes et hommes et compensation de la baisse des rentes du 2e pilier: l'Union syndicale suisse (ici son président Paul Rechsteiner, à droite, et sa secrétaire centrale Regula Bühlmann) a présenté ses revendications. © KEYSTONE/ANTHONY ANEX


Publié le 04.01.2018


La reprise doit appartenir aux travailleurs, estime l'Union syndicale suisse (USS). L'organisation, qui a présenté jeudi à Berne ses revendications annuelles, demande des hausses de salaires, une baisse de la durée du travail et l'égalité entre femmes et hommes.

L'économie suisse a amorcé une reprise. Cette évolution positive doit profiter aux travailleurs dont la situation s'est dégradée depuis le début de la crise économique. Depuis 2013, la durée annuelle de travail d'une personne à plein temps a augmenté de quasiment une demi-semaine, a déclaré devant la presse réunie à Berne le président de l'USS Paul Rechsteiner.

C'est absurde alors que le chômage est bien trop élevé. Les gains de productivité doivent se répercuter sous forme de réductions du temps de travail, a dit M. Rechsteiner. La semaine de 40 heures est la valeur de référence à appliquer immédiatement. Une augmentation des salaires est également souhaitée, estime l'organisation faîtière.

De plus, le nombre de personnes sans emploi ou en sous-emploi doit diminuer. La nouvelle obligation de communiquer les postes vacants améliore les chances des chômeurs de trouver plus rapidement un bon emploi. La Confédération et les cantons doivent la soutenir à cet effet, précise l'USS. Selon son président, il faut aussi offrir aux travailleurs âgés de véritables chances sur le marché du travail.

Contrôler l'égalité salariale

Pour l'USS, il faut aussi enfin réellement combattre l'inégalité salariale entre femmes et hommes. La loi sur l'égalité salariale est entrée en vigueur il y a 22 ans. Maintenant, le Parlement doit renforcer les mesures proposées par le Conseil fédéral. Les mesures volontaires ne résolvent pas le problème.

Il faut donc des mesures contraignantes. La Confédération doit avoir la compétence de contrôler l'égalité salariale dans les entreprises et de sanctionner les employeurs qui ne respectent pas la loi, a affirmé Regula Bühlmann, secrétaire centrale de l'USS.

Ainsi, les entreprises n'ayant pas procédé correctement aux contrôles prescrits des salaires, ni fourni dans les délais impartis d'informations à ce sujet, ni encore éliminé les discriminations salariales constatées, doivent rendre des comptes, a-t-elle précisé.

Compensation des rentes

En matière de prévoyance vieillesse, le niveau des rentes de caisses de pensions baisse, alors même que les salaires ont augmenté et que l'économie croît dans son ensemble, note l'USS. C'est préoccupant pour les travailleurs, tout particulièrement à la lumière de l'objectif inscrit dans la Constitution qui est de maintenir le niveau de vie antérieur de manière appropriée au moyen des rentes de l'AVS et du 2e pilier, a expliqué M. Rechsteiner.

Une future réforme des retraites doit surtout se soucier de ce problème. La réduction des rentes du 2e pilier doit donc être compensée, estime le président de l'USS.

Et la Banque nationale suisse doit reverser au 2e pilier les recettes réalisées avec les taux d'intérêt négatifs. La BNS ne doit en outre pas appliquer de tels taux négatifs au fonds AVS. L'USS rejette enfin l'élévation de l'âge de la retraite.

ats

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