La série d'essais des SeaBubbles sur le Léman commence mal
Le lancement des tests à Genève du SeaBubbles, un taxi électrique à mi-chemin entre le bateau et l'avion, a été marqué par un souci technique. Endommagé par des algues, le prototype n'a pas pu voguer au-dessus de l'eau.
Ce genre d'aléas fait partie du processus de développement, selon Anders Bringdal, co-fondateur de la start-up SeaBubbles. Le Suédois présentait vendredi à la presse son taxi SeaBubbles en compagnie d'Alain Thebaut, l'autre fondateur de l'entreprise créée en 2016.
Confiants et souriants, l'ex-champion du monde de planche à voile et le navigateur français, ont vanté les mérites de ce bateau-taxi à propulsion électrique "qui ne pollue pas, ne fait pas de bruit et ne fait pas de vague". D'un tirant d'eau de 1,8 mètre, le SeaBubbles peut atteindre 25 km/h. Il décolle sur ses foils dès 10 km/h et "vole" à 50 cm au-dessus de l'eau.
Des essais auront lieu pendant l'été sur le Léman. Suivra la phase de commercialisation pour une livraison des engins envisagée au premier trimestre 2019. SeaBubbles espère développer des partenariats avec des opérateurs privés et public. D'autres villes suisses sont intéressées, dont Zurich, selon M. Bringdal, mais la collaboration n'est pas aussi avancée qu'à Genève.
"Les Mouettes de demain"
Luc Barthassat, chef du Département des transports (DETA) s'est réjoui de pouvoir accueillir ce "grand projet futuriste". Ces engins présentés par certains comme des gadgets seront peut-être les "Mouettes de demain", selon le conseiller d'Etat.
Pour l'heure les SeaBubbles peuvent transporter quatre personnes plus le pilote, mais des modèles plus grands pourront être créés. Il reste encore des obstacles administratifs à lever avant d'envisager une utilisation pour le public.
Les SeaBubbles sont développés sur le chantier naval Décision SA à Ecublens (VD). ABB participe aussi à ce projet en fournissant un système logiciel qui permet d'optimiser la saisie et l'analyse des données liées aux voyages sur l'eau.
ats