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La Suisse échoue à une marche du titre

Une nouvelle fois admirable, Leonardo Genoni s'impose devant Arvidsson. © KEYSTONE/EPA SCANPIX DENMARK/LISELOTTE SABROE
Une nouvelle fois admirable, Leonardo Genoni s'impose devant Arvidsson. © KEYSTONE/EPA SCANPIX DENMARK/LISELOTTE SABROE


Publié le 20.05.2018


Immense crève-coeur pour la Suisse battue en finale du Championnat du monde 3-2 aux tirs au but par la Suède à Copenhague. Les Helvètes ont pourtant été au bout d'eux-mêmes.

Kevin Fiala se remémorera longtemps son action de la 75e. Seul face à Nilsson, l'attaquant de Nashville a trouvé le gardien suédois sur sa route. C'eût été le but libérateur pour la Suisse. Malheureusement, la partie s'est jouée aux tirs au but. Une conclusion terrible pour un Championnat du monde. Et à ce jeu, les Suédois ont trompé deux fois l'excellentissime Leonardo Genoni. Du côté des joueurs à croix blanche, seul Andrighetto a pu convertir son essai.

La Suède a conservé son titre mondial. Après la défaite de Stockholm et la finale de 1935 face au Canada, la Suisse avait pourtant droit à une troisième chance de mettre la main sur le titre suprême. Une chance d'exorciser les démons de 2013 face à ce même adversaire jaune et bleu. Il n'a pas manqué grand-chose. Peut-être une once d'expérience dans les moments les plus stressants de la rencontre.

Très bons débuts

La Suisse ne pouvait pas commencer cette finale contre la Suède de la même manière que le match de poule perdu 5-3. Dominés trente minutes durant, les joueurs de Patrick Fischer avaient vécu une première moitié de partie extrêmement difficile face à des Vikings au top dans tous les domaines.

Les Helvètes ont pourtant ouvert le score grâce à leur duo NHL le plus expérimenté, Niederreiter-Josi. Le capitaine des Predators a lancé l'action et l'ailier du Wild l'a conclue en glissant le puck derrière le portier Nilsson. A ce stade de la partie, le 1-0 était plutôt généreux. Les Suédois n'ont d'ailleurs mis que 76 secondes pour répondre à cette première réussite suisse. Un lancer précis de Nyquist a trouvé la lucarne de Genoni.

Les hommes de Patrick Fischer ont par la suite vécu un tiers médian compliqué. Ce sont pourtant eux, comme lors de la demi-finale face au Canada, qui ont repris l'avantage via un tir laser de Timo Meier alors que la Suisse évoluait en power-play. Le buteur des San Jose Sharks a profité d'une faille défensive à l'occasion d'un changement de personnel. Vexés, les Suédois ont alors démontré toute leur force. Et sur un jeu de puissance, les Scandinaves ont égalisé grâce à Mika Zibanejad (35e).

Souffrance et stress

La définition de la souffrance fut sans doute atteinte au cours du début de la troisième période où la Suisse a dû faire face à une pression suédoise parfois difficilement soutenable. Pas question de paniquer parmi l'escouade helvétique avec une recherche constante de la sortie de zone intelligente. Même dans les moments les plus intenses, les joueurs de Fischer n'ont jamais cédé à la facilité. C'est aussi ça la marque des équipes en confiance. Ils ont tout de même sué à grosses gouttes lorsque Timo Meier a manqué sa passe à la 47e et que Rakell est passé à une bottine du 3-2. Ont suivi quatre minutes sans Roman Josi, pénalisé une première fois sur l'action et une seconde fois pour avoir touché le puck alors qu'il n'avait pas les deux patins sur la glace en sortant du banc des pénalités. Admirable depuis trois matches, le box-play fut une fois encore héroïque.

La Suisse va gagner un rang au classement de l'IIHF et passer devant l'Allemagne à la septième place. Mais cela ne séchera pas les larmes des joueurs suisses, si près du plus grand exploit du sport collectif du pays. Echouer dans des conditions pareilles n'enlève rien à l'extraordinaire tournoi réalisé par une formation vice-championne du monde.

ats

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