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La Suisse salue la volonté affichée par Moscou et Washington

La Suisse appelle Moscou et Washington à renouveler dès que possible l'accord sur la réduction des armes nucléaires stratégiques entre eux (archives). © KEYSTONE/AP Russian Defense Ministry Press Service
La Suisse appelle Moscou et Washington à renouveler dès que possible l'accord sur la réduction des armes nucléaires stratégiques entre eux (archives). © KEYSTONE/AP Russian Defense Ministry Press Service


Publié le 26.01.2021


La Suisse salue la volonté affichée par la Russie et les Etats-Unis de prolonger de cinq ans leur accord de réduction des armes nucléaires stratégiques New Start. Elle les a appelés mardi à Genève à valider cette extension "sans plus attendre".

Les deux pays ont jusqu'au 5 février pour renouveler l'accord. "Nous saluons le fait que les deux parties à cet important instrument aient maintenant fait part de leur volonté de le prolonger" sans conditions, a affirmé l'ambassadeur suisse auprès de la Conférence du désarmement (CD), Félix Baumann.

New Start est le dernier accord encore en vigueur entre Moscou et Washington sur la réduction des armes nucléaires, après plusieurs suspensions d'accords sous la présidence de Donald Trump. La Suisse estime aussi qu'un renouvellement de ce texte est important pour de futures discussions "de plus large portée" sur cet armement.

Le nouveau président américain Joe Biden a proposé jeudi, au lendemain de son entrée en fonctions, de prolonger de cinq ans ce traité, une proposition qui a été "saluée" par le Kremlin. Moscou et Washington ont des "contacts énergiques" en vue d'une prolongation du texte, a affirmé mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Bisbille autour du Yémen

Egalement mardi, le Yémen est devenu observateur de la CD pendant quelques minutes, avant que cette décision ne soit revue. Il avait demandé à pouvoir suivre les travaux de l'instance multilatérale sur le désarmement qui regroupe plusieurs dizaines de pays. Sans objection des membres, la présidence a validé ce statut.

L'Iran, qui soutient les rebelles Houthis dans le conflit face au gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale, n'avait pas réagi en raison de problèmes techniques. Téhéran a ensuite expliqué qu'elle bloquait cette décision, qui a dû être renversée.

La semaine dernière, l'Iran avait déjà empêché des requêtes similaires de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, membres de la coalition contre les Houthis. De son côté, la Turquie s'était opposée à ce statut pour Chypre. De nombreux membres, dont les Etats-Unis, ont dénoncé une "politisation" des travaux de la CD. Ils ont protesté contre ces décisions.

ats

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