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La ville de Berlin rachète 670 appartements de la Karl Marx Allee

Les locataires de la Karl Marx Allee à Berlin s'étaient mobilisés depuis novembre contre la vente d'un tiers des appartements de l'avenue au groupe immobilier Deutsche Wohnen (archives). © KEYSTONE/EPA/CLEMENS BILAN
Les locataires de la Karl Marx Allee à Berlin s'étaient mobilisés depuis novembre contre la vente d'un tiers des appartements de l'avenue au groupe immobilier Deutsche Wohnen (archives). © KEYSTONE/EPA/CLEMENS BILAN


Publié le 16.07.2019


La ville de Berlin va acheter à une société immobilière privée 670 appartements sur la très symbolique Karl Marx Allee, après des mois de mobilisation contre la spéculation immobilière. Les loyers y ont doublé en dix ans.

"Berlin doit retrouver plus de contrôle sur son marché locatif. Ces 670 appartements sont un premier pas dans cette direction", s'est félicité le maire de la capitale allemande, Michael Müller, dans un communiqué annonçant cet accord conclu vendredi.

Les locataires de la Karl Marx Allee, cette enfilade d'immeubles néoclassiques qui servaient autrefois de vitrine au régime est-allemand, s'étaient mobilisés depuis novembre contre la vente d'un tiers des appartements de l'avenue au groupe immobilier Deutsche Wohnen.

Brutales hausses de loyers

En exerçant leur droit de préemption, ils avaient exigé une solution inédite depuis la Réunification de l'Allemagne en 1990. Ils demandaient le retour dans le domaine public des appartements, passés dans le parc privé à la chute du mur.

Coté en Bourse, le géant de l'immobilier Deutsche Wohnen est redouté à Berlin pour ses brutales hausses de loyers. Il est devenu le symbole, notamment au cours de manifestations d'ampleur, de la spéculation immobilière qui bouleverse la sociologie de la capitale allemande.

Les loyers ont doublé en dix ans dans cette métropole de quatre millions d'habitants de plus en plus gentrifiée où, malgré sa très grande surface, le manque de logements se fait de plus en plus sentir. Le sénat de Berlin avait également annoncé en juin une loi qui pourrait être votée en 2020 visant à geler et encadrer des loyers pendant cinq ans dans le parc privé.

ats, afp

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