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Lancement d'une initiative pour un urbanisme de qualité

A Genève, 47 associations lancent une initiative populaire "Pour un urbanisme plus démocratique". Objectif: rendre les préavis des communes contraignants lors de l'adoption des plans localisés de quartier afin d'aboutir à des aménagements qui conservent la végétation existante (illustration). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
A Genève, 47 associations lancent une initiative populaire "Pour un urbanisme plus démocratique". Objectif: rendre les préavis des communes contraignants lors de l'adoption des plans localisés de quartier afin d'aboutir à des aménagements qui conservent la végétation existante (illustration). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI


Publié le 14.01.2020


A Genève, 47 associations lancent une initiative populaire "Pour un urbanisme plus démocratique". Objectif: rendre les préavis des communes contraignants lors de l'adoption des PLQ, afin d'aboutir à des aménagements de qualité.

Prévue par la nouvelle Constitution genevoise, la concertation en matière d'urbanisme s'apparente actuellement davantage à une présentation des projets, a déploré mardi devant les médias Alain Burri, président du comité d'initiative. Dans la grande majorité des cas, les plans localisés de quartier (PLQ), obligatoires en zones de développement, sont adoptés par l'Etat sans modification.

Résultat: des barres d'immeubles sans âme ni charme, et ne tenant pas compte du patrimoine bâti ni des arbres, ont été construites ces dernières années sous prétexte de la crise du logement. Emblématique de cette politique, le secteur des Allières, aux Eaux-Vives, où une maison de maître et 22 arbres centenaires ont été rasés en août, a suscité une forte indignation dans la population.

Responsabilité des communes

L'initiative lancée mardi vise à changer ce paradigme. Elle propose de modifier la loi générale sur les zones de développement afin que l'Etat soit obligé de tenir compte de l'avis de la commune concernée ou des citoyens en cas de référendum contre l'avis communal. Les opposants auront douze mois pour présenter un projet alternatif qui respecte les densités prévues. Au final, une votation permettra de départager les projets.

"Il s'agit de redonner une responsabilité aux communes en matière d'aménagement du territoire", a souligné Christian Gottschall, vice-président du comité. Selon lui, le voisinage d'un projet est plus sensible à l'existant et à la biodiversité. La modification législative permettra d'aboutir à de véritables consensus qui préservent la qualité de vie des habitants.

Les initiants ont jusqu'au 14 mai pour récolter 5294 signatures valables. "On part gagnant", a déclaré M. Gottschall, en référence aux dernières votations cantonales qui ont abouti au refus de projets d'aménagement. Le comité, qui rassemble essentiellement des associations d'habitants de quartier, a contacté les partis politiques afin qu'ils prennent position sur son texte.

ats

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