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Le bostryche n'a jamais autant sévi en Suisse depuis 2003

Par rapport à 2018, le nombre de nouveaux foyers d'infestation au bostryche a été multiplié par 1,6, selon le WSL. © KEYSTONE/ALEXANDRA WEY
Par rapport à 2018, le nombre de nouveaux foyers d'infestation au bostryche a été multiplié par 1,6, selon le WSL. © KEYSTONE/ALEXANDRA WEY
Par rapport à 2018, le nombre de nouveaux foyers d'infestation au bostryche a été multiplié par 1,6, selon le WSL. © KEYSTONE/ALEXANDRA WEY
Par rapport à 2018, le nombre de nouveaux foyers d'infestation au bostryche a été multiplié par 1,6, selon le WSL. © KEYSTONE/ALEXANDRA WEY


Publié le 26.02.2020


Les forêts suisses subissent le deuxième taux d'infestation au bostryche le plus élevé jamais enregistré, derrière l'été chaud de 2003. Entre le bois qu'il a fallu couper en été et en hiver et le volume infesté laissé sur pied, le total atteint 1,4 million de m3.

Tous les cantons au nord des Alpes, à l'exception de Zoug, ont signalé une nouvelle augmentation des volumes de bois infesté en 2019. L'augmentation a varié de 1,3 à 18 fois la valeur des exploitations forcées de l'année précédente, a indiqué mercredi l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL).

L'une des raisons est certainement qu'une troisième génération de coléoptères a pu se développer en plaine l'année précédente, donnant ainsi au bostryche typographe un bon départ dans la nouvelle saison. Cela sur des épicéas déjà affaiblis par la sécheresse de 2018.

Un printemps moyen a été suivi en 2019 par le troisième été le plus chaud depuis le début des mesures, ce qui a permis aux insectes de bien se développer. Des augmentations régionales ont également été signalées dans les Alpes.

Nombreux nouveaux foyers

Par rapport à l'année précédente, le nombre de nouveaux foyers d'infestation a été multiplié par 1,6, passant de 9200 à 15'000. Un total de 1615 pièges à phéromones installés dans 22 cantons ont permis de capturer en moyenne 23'000 coléoptères par piège, soit également une augmentation d'un facteur de 1,6 et la valeur la plus élevée de la série chronologique.

Si le climat revient plus ou moins à la normale en 2020, le pic de la reproduction de masse devrait être atteint, estiment les auteurs du rapport. Pour l'année en cours, il faut cependant s'attendre à une très grande quantité de bois infesté.

Ceci vaut notamment dans les régions de basse altitude au nord du Plateau. Les populations de bostryches y resteront à des niveaux élevés en raison du stress continu sur les épicéas, mais aussi de la quantité considérable de bois infesté inutilisé ou laissé sur pied.

Dégâts dus aux tempêtes

Le développement du marché du bois jouera également un rôle décisif. De même, les dégâts causés par les tempêtes ou les périodes de chaleur et de sécheresse renouvelées pourraient retarder l'apaisement de la situation.

Dans les zones qui subissent actuellement des dégâts dus aux tempêtes, le bois endommagé sera le premier à être colonisé en 2020. Si ce problème n'est pas résolu à temps, la pression qui en résultera sur les épicéas sur pied sera à nouveau élevée.

A titre de comparaison, plus de 2 millions de m3 avaient été touchés en 2003 et plus de 17'000 foyers d'infestation de plus de 10 arbres signalés. Actuellement, la seule région épargnée est le sud des Alpes, où la quantité de bois infesté a continué à diminuer, note encore le WSL.

ats

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