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Le camp rose-vert perd la majorité au gouvernement à Bâle-Ville

La libérale Stephanie Eymann arrive en tête au 2e tour de l'élection au gouvernement de Bâle-Ville, devant Kaspar Sutter (PS) et Esther Keller (Vert'libéraux), selon des résultats provisoires. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La libérale Stephanie Eymann arrive en tête au 2e tour de l'élection au gouvernement de Bâle-Ville, devant Kaspar Sutter (PS) et Esther Keller (Vert'libéraux), selon des résultats provisoires. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La libérale Stephanie Eymann, le socialiste Kaspar Sutter et la Vert'libérale Esther Keller ont été élus dimanche au gouvernement de Bâle-Ville. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La libérale Stephanie Eymann, le socialiste Kaspar Sutter et la Vert'libérale Esther Keller ont été élus dimanche au gouvernement de Bâle-Ville. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS


Publié le 29.11.2020


La gauche a perdu dimanche la majorité qu'elle détenait au gouvernement de Bâle-Ville depuis 2005. L'Alliance verte n'a pas réussi à préserver son siège. L'exécutif compte désormais trois socialistes, deux libéraux, un démocrate-chrétien et une Vert'libérale.

Trois sièges étaient encore à repourvoir lors de ce deuxième tour. Surprise du premier tour et arrivée à la 5e place en manquant la majorité absolue de 79 voix seulement, la libérale Stephanie Eymann a confirmé son excellent score et termine en tête du deuxième tour avec 31'925 voix.

Elle devance le socialiste Kaspar Sutter (29'122 voix) et la Vert'libérale Esther Keller (28'710 voix), qui font eux aussi leur entrée à l'exécutif. Le radical sortant Baschi Dürr termine en quatrième position (27'206 voix) et n'est pas réélu. Bâle-Ville est le seul canton où libéraux et radicaux n'ont pas fusionné. La participation s'est élevée à 55,4%.

Quatre élus au premier tour

Quatre des sept sièges ont été repourvus au premier tour. Les trois sortants Tanja Soland (PS), Lukas Engelberger (PDC) et Conradin Cramer ont été réélus et le conseiller national Beat Jans (PS) a fait son entrée au gouvernement.

Stephanie Eymann fait partie d'une famille très active politiquement à Bâle. Son oncle Christoph Eymann est conseiller national libéral et ancien conseiller d'Etat de Bâle-Ville. Son père Felix Eymann, libéral lui aussi, a siégé jusqu'à récemment au Grand conseil de Bâle-Ville. Son cousin Balz Herter est le président du PDC bâlois.

Alliance verte éjectée

L'Alliance verte, qui regroupe les Verts et Basta!, n'a pas réussi a maintenir son siège à l'exécutif, faisant ainsi perdre la majorité à la gauche. La candidate de l'alliance Heidi Mück (Basta!) a terminé en 5e position avec 20'985 voix. Elle avait remplacé entre les deux tours la sortante Elisabeth Ackermann (Verts) qui était arrivée seulement 9e au premier tour et qui avait décidé de se retirer.

La situation au sein de l'exécutif est désormais semblable à celle qui prévaut au parlement où la gauche (PS et Alliance verte) occupe 48 des 100 sièges. Les Vert'libéraux, qui disposent de huit sièges, penchent généralement vers la gauche sur les questions environnementales, mais ils votent avec la droite sur d'autres sujets.

Beat Jans président

L'élection à la présidence du gouvernement a vu la victoire du socialiste Beat Jans. Il a recueilli 24'511 voix. Il devance Stephanie Eymann (21'143 voix) et Esther Keller (7728). la participation a atteint 54,5 %.

Beat Jans s'est lancé dans la course à la présidence après le retrait de la présidente sortante Elisabeth Ackermann. Au premier tour, Stephanie Eymann avait devancé Elisabeth Ackermann et la candidate Vert'libérale.

En lançant sa candidature pour la présidence, Beat Jans avait annoncé qu'en cas d'élection il souhaiterait remodeler le département présidentiel en y regroupant l'économie, les affaires sociales et l'environnement. Son but est de positionner Bâle-Ville comme canton pionnier en matière de politique climatique.

ats

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