Les Européens 2018 ont tourné au cauchemar pour Mujinga Kambundji. La Bernoise, qui pouvait espérer cueillir trois médailles, devra vivre avec trois quatrièmes places.

"C'est vraiment chiant", a lâché d'entrée la médaillée de bronze du 100 m des Européens 2016. "Je n'aurais pas pensé faire de tels chronos et finir à trois reprises au 4e rang", a enchaîné Mujinga Kambundji, qui a couru en 11''05 sur 100 m (à 0''10 de son record national réussi mi-juillet), en 22''45 sur 200 m (meilleur chrono de l'année) puis en 42''30 lors du relais 4x100 m (à 0''01 du record de Suisse établi à Athletissima).

"Je n'ai fait aucune mauvaise course. Mais je n'ai réussi aucune course exceptionnelle non plus. Il faudra travailler encore plus dur", a poursuivi Mujinga Kambundji, consciente que toutes ses rivales, à commencer par la triple championne d'Europe britannique Dina Asher-Smith, ont su se sublimer le jour J. "C'est difficile d'expliquer ce qui m'a manqué. Peut-être était-ce la forme du jour, peut-être la fatigue", avait-elle souligné samedi.

Atcho: "De la frustration à 100%"

Sarah Atcho, qui avait manqué la finale du 200 m pour un centième, était forcément tout autant frustrée. "C'est de la frustration à 100%, pas de la déception. Le niveau du relais a explosé en Europe, et nous ne surfons pas sur cette vague. On est redevenu la petite Suisse", a glissé la Vaudoise. "Nous savions que nous étions quatre équipes en lice pour les trois marches du podium", a-t-elle relevé.

"C'est lourd, car c'était une superbe opportunité. C'est lourd, frustrant, rageant, énervant. Aucune de nous quatre n'est parvenue à réussir sa meilleure course de l'année ici", a encore souligné Sarah Atcho. "Nous avions pourtant la rage au ventre avant ce 4x100 m. Mais je ne sais pas ce qui nous a manqué. Nous avons fait une course propre, mais sans plus", a-t-elle concédé.

ats