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Le cavalier Paul Estermann puni pour avoir maltraité ses chevaux

Devant le Tribunal de district de Willisau (LU), Paul Estermann a contesté les faits qui lui sont reprochés (archives). © KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER
Devant le Tribunal de district de Willisau (LU), Paul Estermann a contesté les faits qui lui sont reprochés (archives). © KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER


Publié le 22.11.2019


Le cavalier de saut d'obstacles lucernois Paul Estermann est reconnu coupable de maltraitances sur deux de ses chevaux. Le Tribunal de district de Willisau (LU) l'a condamné vendredi à une peine pécuniaire avec sursis.

La Cour a sanctionné le sportif d'élite de 100 jours-amende à 160 francs avec sursis. La peine est assortie d'une amende de 4000 francs. L'avocat du Lucernois âgé de 56 ans a d'ores et déjà annoncé qu'il faisait appel de ce jugement. Il en avait fait de même lorsque le cavalier avait été condamné par ordonnance pénale, donnant lieu au procès qui s'est déroulé mardi.

Paul Estermann a porté atteinte à plusieurs reprises à l'intégrité et à la dignité de ses deux chevaux, a estimé le tribunal qui a été plus loin dans son jugement que le réquisitoire du Ministère public. L'accusation demandait une confirmation de l'ordonnance pénale de 90 jours-amende avec sursis.

Employé lanceur d'alerte

C'est un lanceur d'alertes qui est à l'origine de la procédure judiciaire. Un employé de Paul Estermann a dénoncé son patron en présentant des photos des blessures infligées aux chevaux. des témoins et le rapport d'un vétérinaire ont confirmé les soupçons.

Le cavalier conteste les faits qui lui sont reprochés. Ces derniers remontent aux années 2011 à 2018. L'acte d'accusation relevait que l'accusé avait infligé à deux reprises des coups de cravache douloureux qui avaient blessé jusqu'au sang la jument "Castlefield Eclipse". Il aurait également infligé à trois reprises des coups de cravache inutilement forts à l'hongre "Lord Pepsi".

Concernant "Castlefield Eclipse", Paul Estermann a déclaré ne l'avoir jamais montée avec une cravache, car cette jument très vive a plutôt besoin d'être contenue qu'activée. Quant à "Lord Pepsi", un mâle plutôt prudent, le cavalier n'utilise jamais la cravache pour le punir ou pour lui faire mal, a-t-il souligné. "Je ne bats aucun cheval pour obtenir de meilleurs résultats à l'entraînement", a-t-il dit sans convaincre.

ats

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