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Le chantier de consolidation de Notre-Dame de Paris a repris

Les personnes pénétrant dans le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris doivent passer par une unité de décontamination. © KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI
Les personnes pénétrant dans le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris doivent passer par une unité de décontamination. © KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI


Publié le 20.08.2019


Une cinquantaine d'ouvriers ont repris lundi les travaux de sécurisation de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée en partie par un incendie. Le chantier était interrompu depuis le 25 juillet en raison des risques de contamination au plomb.

Des dispositifs drastiques (pédiluves, douches, tenues jetables, protocoles stricts d'entrée et de sortie du site) ont été mis en place. "Les tourniquets [pour entrer et sortir du chantier à l'aide de badges, ndlr] seront installés dans la semaine", a indiqué le ministère français de la culture.

L'accès au chantier s'effectue par une entrée unique. Les personnes y pénétrant doivent passer par une unité de décontamination, se déshabiller entièrement et se rhabiller avec des vêtements jetables et non plus porter une simple combinaison étanche comme c'était le cas avant le 25 juillet.

Ces nouvelles mesures doivent garantir la sécurité du personnel et empêcher la dispersion de poussière de plomb hors du chantier, hermétiquement bouclé.

Echafaudage soudé par le feu

Les travaux de consolidation consistent à placer des cintres sous les arcs-boutants, installer des plafonds provisoires au-dessous et au-dessus de la voûte, démonter l'échafaudage édifié autour de la flèche, qui a été soudé par le feu. Tout cela doit se faire en évitant toute chute de pierres ou tout déséquilibre qui abîmerait la structure gothique.

A l'issue de la phase complexe et longue de consolidation, les premiers travaux de restauration ne débuteront pas avant le premier semestre 2020.

Mercredi, le ministère de la culture avait jugé d'une "impérieuse nécessité" la réouverture du chantier, en mettant en avant un risque potentiel d'effondrement de l'édifice.

Le chantier avait été interrompu le 25 juillet sur prescription de l'inspection du travail en raison des risques de contamination au plomb. L'incendie, qui a partiellement ravagé Notre-Dame le 15 avril, a fait fondre plusieurs centaines de tonnes de plomb, dont une partie s'est évaporée en particules dans l'atmosphère et les sols.

Depuis le sinistre, des taux de concentration importants de plomb, auxquels les enfants sont particulièrement exposés, ont été relevés aux alentours de l'édifice. Une décontamination des sols autour de la cathédrale a été lancée le 13 août.

ats, afp

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