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Le Conseil de sécurité de l'ONU reste divisé sur la Libye

Des renforts sont envoyés dans les zones de combat à Tripoli par tous les belligérants, selon l'ONU. © KEYSTONE/AP/MOHAMED BEN KHALIFA
Des renforts sont envoyés dans les zones de combat à Tripoli par tous les belligérants, selon l'ONU. © KEYSTONE/AP/MOHAMED BEN KHALIFA


Publié le 19.04.2019


Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni jeudi sur la Libye sans établir de stratégie claire pour réclamer rapidement un cessez-le-feu aux belligérants. Les Etats-Unis et la Russie s'opposent toujours à un projet de résolution britannique, selon des diplomates.

Ces deux pays se sont opposés à la publication d'une déclaration du conseil, faite au début du conflit, ont précisé les mêmes sources. "Il n'y a pas grand-chose à ajouter d'autant que Londres propose une résolution depuis lundi, mais en vain", a noté un diplomate.

L'objectif de la réunion à huis clos, demandée par la présidence allemande du Conseil de sécurité, était "d'avoir un point de situation sur le terrain de l'émissaire de l'ONU, Ghassan Salamé", a indiqué l'ambassadeur allemand Christoph Heusgen.

Embrasement redouté

L'émissaire onusien a expliqué qu'il était "très inquiet" à la perspective d'un embrasement ce week-end, a indiqué une source diplomatique. "Les forces militaires se rapprochent de zones résidentielles" et "il y a des témoignages selon lesquels des renforts arrivent des deux côtés", a ajouté un autre diplomate.

M. Salamé a aussi réclamé une prise de position forte du Conseil de sécurité sur les violations de l'embargo sur les armes imposé sur le théâtre libyen, selon plusieurs sources. "La situation humanitaire est de plus en plus difficile à la périphérie de Tripoli", a ajouté l'émissaire, cité par des diplomates.

Depuis quinze jours, l'homme fort de l'Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar mène une offensive militaire sur Tripoli, où siège le gouvernement de Fayez Al-Sarraj, reconnu par l'ONU. Selon des diplomates, Khalifa Haftar a le soutien de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et de la Russie, Fayez Al-Sarraj celui du Qatar et de la Turquie.

ats, afp

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